Mongala : par sa lettre ouverte au gouverneur, le vice-gouverneur Serge Mongulu tente de déstabiliser la province !

Par Nzakomba.

Inconnu de la scène politique de la Mongala il y a peu, le vice-gouverneur de cette province Serge Mongulu, s’est illustré tristement le 17 avril dernier par ce qu’il appelle lui-même, une lettre ouverte au gouverneur de province, qui n’est personne d’autre que celui qui l’a porté sur sa liste électorale comme colistier, l’honorable Crispin Ngbundu Malengo. Le fils du sénateur Mongulu sur un ton haineux et méprisant, demande des comptes à son titulaire sur la gestion de la province. Invraisemblable !

La goutte d’eau qui pousse le vice-gouverneur a demander des explications auprès de son gouverneur, puisque c’est de cela qu’il s’agit, c’est le fait de n’avoir pas supporté la mise en garde lui adressée par son chef deux jours au par avant, suite à son dérapage dans le dossier de suspension d’un comptable à l’insu de son titulaire. En guise de réaction, le fils Mongulu préfère demander des explications au gouverneur sur la gestion de la province. Manquement et amalgame graves ! L’Assemblée provinciale quant à elle, n’a pas tardé de sanctionner cette attitude du vice-gouverneur par une mise en demeure.

Mais pour ceux qui suivent l’histoire de cette province, ils se rappelleront que Scooprdc.net publiait sur ses colonnes il y a peu un audio clairement identifié, où l’on reconnaissait la voix distincte d’un député national de la Mongala qui se fait passer pour le faiseur et défaiseur de gouverneurs, les citant nommément. Aurait-il commencé sa partition ? Possible, quand on connaît la ruse et la nuisance de cet ancien séminariste de Bolongo. A l’Assemblée provinciale d’ouvrir l’œil parce que, soutient-on, le vice-gouverneur «rebelle» est son cheval de Troie pour la déstabilisation de la province.

L’attitude du vice-gouverneur est loin d’être comprise administrativement. Non sans raison, car en effet, est vice-gouverneur, la personne qui est élue en cette qualité, après avoir été acceptée par le candidat Gouverneur sur sa liste de candidature. Ladite personne compose avec le candidat Gouverneur pour l’accompagner dans sa politique, selon le programme que le candidat Gouverneur aura proposé à l’Assemblée provinciale. Et une fois élu sur la liste du Gouverneur, le vice-gouverneur n’a donc aucun programme à exécuter. Il est donc un accompagnateur de l’auteur du programme du Gouvernement (le gouverneur). Il sera proclamé vice-gouverneur simplement puisqu’il est disposé à aider le Gouverneur à matérialiser son projet de société. Serge Mongulu ignorerait-il ces choses ?

Au sein du gouvernement, le Chef procède à la répartition des tâches à tous ses membres. Il peut pour cela confier, selon l’organisation interne de chaque province, certaines charges au vice-gouverneur, tout comme aux différents Ministres qu’il aura nommés. Mais en principe, de droit, le vice-gouverneur remplace le Gouverneur en cas d’absence ou autre empêchement. Et pendant ce temps, il agit en tant que Gouverneur. Ce que Crispin Ngbundu le gouverneur a toujours fait en cas de son absence. De quoi son vice lui reproche t-il ? Quoiqu’il en soit, le vice-gouverneur est un membre du gouvernement provincial. Et à ce titre, il n’a aucun compte à rendre à la population ou à ses représentants. Tout ce qu’il fait est au compte du Gouverneur. C’est ce dernier seul qui est responsable du bon ou du mauvais résultat de sa politique. Il est même responsable du mauvais rendement de son vice-gouverneur. C’est ainsi que par moments, il doit le recadrer en cas de dérapage ou de méconduite, explique un expert en droit administratif à Scooprdc.net.

Pour ce juriste, le vice-gouverneur n’a aucun droit de demander des explications ou des comptes au Patron de l’exécutif provincial. C’est une tâche exclusivement réservée à l’Assemblée provinciale. Une telle attitude constitue un manquement grave méritant sanction. Au cas où il ne partage pas ou plus la politique mise en place par le Gouverneur, il ne lui est pas interdit de faire des propositions d’amélioration à son Chef, mais dans un esprit de respect et de considération.  Au cas contraire, il n’aura qu’à démissionner. Mais dommage que la population et les élus de la Mongala aient assisté de manière déplorable à cette scène où un vice-gouverneur a choisi de s’adresser à son chef dans un style léger sans politesse, et surtout en choisissant de procéder par une lettre ouverte. Ceci dénote une attitude de méconnaissance totale du devoir de réserve et du secret, en exposant sur la place publique les questions sensibles de l’Administration publique provinciale.

La démission serait une voie de sortie honorable pour cet ancien vigile en Afrique du sud, qui a émergé grâce au carnet d’adresses de son père sénateur ayant fait de lui colistier du député le mieux élu de la Mongala au poste de gouverneur.

  • Bendélé Ekweya té

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