Mandat d’amener contre Patient Sayiba : les avocats dénoncent un vice manifeste de la procédure et demandent qu’il comparaisse en homme libre

Par Owandi.

Le directeur général de l’Office de Gestion du Frêt Multimodal (OGEFREM), Patient Sayiba est ces jours ici sous l’acharnement de la justice, notamment le parquet près la Cour de cassation qui a, le 16 avril dernier, établi un mandat d’amener contre ce mandataire public. Ce que dénoncent ses avocats.

«Contre toute attente, nous avons vu circuler à grande vitesse sur les réseaux sociaux un mandat d’amener adressé au directeur général de l’OGEFREM», déclare Me Dieudonné Kaluba Dibwa dans une mise au point ce samedi 18 avril, en précisant que leur client n’a jamais refusé de répondre à l’invitation lui adressée par le Parquet général près la Cour de Cassation.

L’avocat explique que leur client a reçu une invitation et non deux comme insinué ou allégué. Et lorsqu’il a voulu répondre à la seule invitation qu’il avait reçue, le parquet général près la Cour de Cassation n’était pas accessible pour raisons des travaux de réhabilitation, relate Me Dieudonné Kaluba Dibwa en relavant que face à cette difficulté, leur client a écrit par deux fois à l’avocat général près la cour de Cassation pour solliciter un nouveau rendez-vous. Lettres restées sans suite, regrette l’avocat qui déplore l’établissement direct d’un mandat d’amener dans un vice manifeste de la procédure.

Les Avocats D'ogefrem

En parcourant les deux correspondances de Patient Sayiba mises à sa disposition, Scooprdc.net découvre que dans la première, datée du 20 mars 2020, le directeur général de l’OGEFREM prévenait à l’avocat général Séraphin Kabila Banza de son impossibilité de répondre à son invitation liée à son agenda. Il avait sollicité par la même occasion auprès du magistrat une nouvelle invitation. «Je vous saurais gré pour éviter tout malentendu de bien vouloir me fixer sur la date et l’heure de notre rencontre en tenant compte des contraintes liées à la pandémie du Covid-19», lit-on dans cette première correspondance de Patient Sayiba.

Dans la deuxième datée du 3 avril, le directeur de l’OGEFREM demande la suite à sa requête contenue dans sa lettre du 20 mars. «Tout en vous rassurant de ma disponibilité, je réitère ma préoccupation soulevée dans ma précitée relative aux contraintes liées à la pandémie du Covid-19 pour que vous en teniez compte dans la fixation du prochain rendez-vous, étant donné que ma commune de résidence (Gombe) est déclarée totalement confinée», écrit Patient Sayiba à l’avocat général Séraphin Kabila.

Voilà qui fait dire à ses avocats qu’il n’a jamais refusé de répondre à l’invitation lui adressée par le Parquet. Ainsi, estimant qu’il y a eu vice manifeste de procédure dans l’établissement du mandat d’amener contre leur client, ils informent l’opinion tant nationale qu’internationale que leur client, Patient Sayiba, en observation des mesures de confinement arrêtées par les hautes autorités du pays, est prêt à se présenter en homme libre et jouissant de la présomption d’innocence devant le magistrat instructeur du dossier en cause dès lors qu’il recevra une invitation en bonne et due forme.

Dans ses investigations, Scooprdc.net apprend que les faits de présumé détournement des deniers publics pour lesquels le directeur général de l’OGEFREM est poursuivi par la Cour de Cassation, ont été déjà classés sans suite par le Parquet Général de la Gombe pour faute de preuves. A voir comment le mandat d’amener a vite circulé dans les réseaux sociaux, ses avocats n’exclut pas une cabale politicienne de ses détracteurs qui envient l’OGEFREM pendant ce temps où l’on parle des éventuelles nominations de nouveaux mandataires dans les entreprises publiques.

  • Bendélé Ekweya té

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