Affaire Samibo devant la justice : les non-dits du dossier !

Par Georges Ilunga.

Le responsable de la société Samibo Sarl croupit depuis un mois à la prison centrale de Makala. Samih Jammal qui est en conflit avec le parquet général de Matete, est poursuivi pour détournement de l’argent de l’Etat congolais et pour abus de confiance dans un marché lui accordé de construction de 1.500 logements sociaux préfabriqués dans cinq provinces du pays. Ce dossier aux contours flous, a, selon, les proches de l’incriminé, des non-dits.

Si retard il y a eu dans certaines provinces, argumentent ses avocats, cela est dû à diverses raisons dont le manque d’attribution des espaces pour accueillir ces édifices. «Les travaux sont en retard mais ne connaissent pas d’arrêt. Pour la ville de Mbuji-Mayi, les travaux viennent de commencer avec l’acquisition du terrain par le gouverneur de province du Kasaï Oriental, Jean Maweja», affirment les avocats de Samih Jammal.

Samibo 1

S’agissant des constructions de Kinshasa, 250 maisons sont déjà construites sur les 300 prévues et il n’en reste seulement que 50 et la fin des travaux ne dépend que de certains paiements par le gouvernement pour libérer des containers de matériaux bloqués à la douane. Et en dehors de 300 maisons, expliquent toujours les avocats du patron de Samibo Sarl, l’Etat congolais avait commandé un rajout de 3000 maisons préfabriquées pour lesquelles Samibo possède déjà 1000 maisons prêtes, mais que le fournisseur turc refuse d’expédier faute de paiement.

Samibo 2

Malgré la détention de son numéro 1 et le non-respect par le gouvernement congolais de son engagement financier à des échéances prévues, les avocats confirment que Samibo Sarl continue les travaux dans la ville de Kinshasa mais également à Mbuji-Mayi avec une vitesse considérable, quoique le site lui soit octroi tardivement. «Cette action démontre la bonne foi de Samibo et de son gérant M. Samih Houbala Jammal», soutiennent ainsi les avocats.

Le gouvernement, mauvais payeur !

La libération élastique des fonds par le gouvernement congolais n’a pas permis à Samibo d’exécuter les travaux selon le chronogramme du fait que la société s’est vue incapable de dédouaner et faire libérer en temps voulu les containers des différents matériaux entreposés dans plusieurs ports à travers le monde : Angola, Tanzanie, Turquie…

Samibo 3

Il sied de souligner que le contrat dont bénéficie Samibo sur la construction des logements sociaux remonte du gouvernement Tshibala, sous la supervision du ministre Justin Bitakwira. L’état congolais doit encore des millions USD à cette entreprise qui a déjà préfinancé la construction de 1000 maisons militaires.

La grande responsabilité dans le retard qui attire à Samih Jammal l’infraction d’abus de confiance revenant au gouvernement congolais, les avocats estiment que le tribunal devra humanitairement accordé une attention particulière à cette personne du troisième âge (82 ans) dont l’état de santé est fragile surtout en cette période où la propagation exponentielle du Covid-19 est inquiétante pour les personnes de cette catégorie d’âge. Ils soutiennent qu’il n’y a aucune crainte pour leur client qui a passé plus de 52 ans au Congo de fuir, surtout que pendant tout son long séjour il n’a jamais eu des ennuis avec la justice congolaise.

  • Bendélé Ekweya té

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