Dossier Kamerhe :ce qui s’est passé ce samedi 11 avril devant le Tripaix de Kinshasa-Matete !

Par Nzakomba.

Réunis en chambre de conseil, ce samedi 11 avril, au tribunal de paix de Kinshasa-Matete pour examiner la demande de liberté provisoire introduite par Vital Kamerhe, les juges, après avoir entendu le réquisitoire du parquet et les arguments avancés par le prévenu V.K, assisté de ses avocats, ont décidé sur la base de leur conviction de maintenir le directeur de cabinet de Fatshi en détention, et ordonné au greffier de le lui signifier.

En effet, le 8 avril au soir de sa détention provisoire à la prison de Makala, les avocats de V.K. avaient déjà fait savoir qu’ils introduiraient une demande de liberté provisoire dans les heures qui suivaient. Chose faite, mais que les juges de la composition ont déclarée recevable, mais non fondée.

D’entrée de jeu, c’est l’avocat général pour le compte du parquet qui a pris la parole pour situer le tribunal et démontrer à la composition les charges qui pèsent sur le prévenu et le danger que suscite la mise en liberté provisoire de sieur Kamerhe, alors que les enquêtes sont toujours en cours. A ce propos, l’avocat général Sylvain Kaluila a allégué qu’il reproche à l’inculpé le fait d’avoir à Kinshasa, en tant que directeur de cabinet du chef de l’Etat et superviseur des travaux du programme d’urgence des 100 jours, détourné de fonds de l’Etat en passant par le mécanisme d’attribution des marchés publics de gré à gré à des entreprises fictives, telles que SAMBO qui avait reçu en liquide, la somme de 47 millions USD par la Rawbank, laquelle somme a disparu du circuit bancaire sans être affectée à la construction de 300 maisons préfabriquées, mais aussi, à l’entreprise Trade Plus qui a reçu 10 millions USD pour la fourniture de médicaments, alors que cette dernière n’est pas du domaine pharmaceutique, mais tient plutôt une quincaillerie, avec comme incidence que la majeure partie de médicaments par elle fournis  ont été déclarés périmés, donc, impropres à la consommation, sans omettre tant d’autres griefs dont les enquêtes sont en cours.

Dans sa conclusion, l’avocat général affirme devant les juges qu’au regard de tout ce qui précède, étant donné que les enquêtes sont en cours et qu’il existe des indices sérieux de culpabilité, il sollicite du tribunal qu’il soit ordonné la mise en détention préventive de l’inculpé pour ne pas entraver le déroulement normal de l’instruction.

Pour sa part, VK nie en bloc toutes les accusations formulées contre lui en donnant sa version des faits selon laquelle, tous les marchés publics qui existent entre la république et les tiers ont été hérité du gouvernement Tshibala et aucun contrat de gré à gré ne porte sa signature. Il affirme en outre qu’il n’est pas de la responsabilité du dircab du chef de l’Etat de suivre l’affectation des fonds payés directement par la banque dans les comptes des dites entreprises. Pour sieur Kamerhe, il y a toute une équipe qui était chargée de la supervision des travaux, parmi lesquels il y a des ministres en fonction à l’instar de Thomas Luhaka, Willy Ngoopos et le gouverneur de la banque centrale qui ne sont nullement inquiétés, d’après lui.

S’agissant de la somme de 10 millions USD de médicaments, Vital Kamerhe cite Eteni Longondo, l’actuel ministre de la santé qui aurait passé la commande et réceptionné les produits. Il prend à témoin le conseil des ministres. Il conclut sa défense en affirmant que les faits lui imputés ne sont pas répréhensibles, et qu’il sollicite sa mise en liberté provisoire aux conditions qui lui seront fixées par le tribunal comme il l’avait déjà sollicité auprès du procureur général tout en promettant de collaborer parfaitement et totalement avec la justice pour que la lumière soit faite.

De ces faits, les juges ont quand même décidé de maintenir VK en prison. Et certains opérateurs scientifiques n’ont pas hésité d’affirmer que la défense de VK n’a pas été à la hauteur de faits lui reprochés. Car disent-ils, sa confrontation du 8 avril avec le procureur a laissé un certain nombre de questions sans réponse et c’est là que le parquet s’engouffre pour l’avoir.

  • Bendélé Ekweya té

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