Par Nzakomba.
Depuis les arrestations de chefs d’entreprises publiques comme privées soupçonnés dans le détournement de fonds publics destinés aux travaux de 100 jours du programme quinquennal du chef de l’État Félix Tshisekedi, les organisations de la société civile et les ONGs suivent particulièrement ce dossier et se disent très satisfaites de son évolution. La dernière en date c’est le Comité Laïc de Coordination (CLC) dirigé par le professeur Isidore Ndaywel.
En effet, par un communiqué signé et par lui rendu public ce jeudi 9 avril, le président du CLC, déclare au nom de son comité de n’avoir jamais cessé de réclamer la réhabilitation de la justice républicaine, à la fois par la promotion des hauts magistrats intègres et la lutte sans merci contre l’impunité et la corruption. Ainsi dit-il, c’est avec satisfaction qu’il constate que les premiers résultats sont au rendez-vous, comme le témoigne la mesure courageuse des nouveaux responsables du parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete, non seulement d’interpeller, mais surtout d’inculper et de mettre en détention provisoire le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, monsieur Vital Kamerhe.
Le CLC fait remarquer par contre que le strict respect du principe de présomption d’innocence dont doit bénéficier toute personne inculpée, doit primer , sinon, il salue cette mesure judiciaire inédite qui constitue un signal fort dans le sens des appels répétés de toutes les organisations de la société civile contre la banalisation des détournements des biens de l’Etat, le laxisme de la justice et l’institutionnalisation de l’impunité. A lui tout seul ajoute-t-il, cet acte posé mérite encouragements, soutien et respect.
Voilà pourquoi, le CLC en a profité pour lancer un appel à tous les magistrats de la RDC à suivre cet exemple afin que la justice soit totalement restaurée. Il les encourage à poursuivre les autres procédures qui ont subi des tentatives d’étouffement au niveau des parquets, sans céder aux intimidations et aux pressions de quelque nature que ce soit. Il s’agit, entre autres, des procédures portant sur des présomptions des dissipations des sommes importantes, comme le cas des 200 millions de dollars de la Gécamines et d’autres faits graves qui sommeillent dans de parquets.
Pour finir sa communication, le CLC rappelle que le peuple congolais attend surtout que les biens détournés puissent lui être restitués, car plus que jamais il a besoin de rassembler toutes ses ressources disponibles pour faire face à cette crise sanitaire d’une ampleur sans précédent qui est venue renforcer cet état déplorable de précarité généralisée. Il a en outre demandé au peuple de demeurer vigilant et de ne pas céder à l’instrumentalisation de ceux qui cherchent à couvrir leurs turpitudes et leurs actes criminels derrière des interprétations trompeuses ou des considérations tribales, régionalistes et politiciennes. Certainement allusion faite aux propos de l’UNC, de ressortissants du Sud-Kivu et autres renards qui tournaient autour du corbeau qui détenait le fromage.