Par Nzakomba.
Ils ont déclaré jeudi 9 avril que le leader de l’UNC était arrêté et détenu arbitrairement, avant d’exiger sa libération immédiate et sans conditions. « Ils », ce sont les élus sociétaires de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe, qui lors d’une déclaration politique sont comme dans ce dernier temps monté au créneau pour dénoncer à leur manière, ce qu’ils considèrent comme une injustice, le placement du président de l’UNC sous mandat d’arrêt provisoire.
A la question de savoir si ces députés font-ils pression à la justice ? La réponse semble affirmative, dans la mesure où ce parti n’est pas à sa première déclaration du genre. Mais ce qui est honteux et troublant, c’est le fait que ce soit les élus du peuple qui se comportent de cette manière. En effet, en déclarant que « l’honorable Vital Kamerhe se retrouve sous mandat d’arrêt provisoire pour une confrontation qui ne constitue ni une infraction, encore moins une preuve quelconque de culpabilité. Rien n’indique que la fuite de l’honorable Vital Kamerhe n’était à craindre pour justifier son arrestation et sa mise en détention », les députés de l’UNC auteurs de cette déclaration, ne font que desservir leur « champion ». Non sans raison, sinon comment des élus du peuple peuvent-ils se permettre de prendre publiquement position pour un justiciable, alors que le dossier pour lequel il est mis sous MAP a fait l’objet de plusieurs questions orales et écrites à l’Assemblée nationale, hormis la clameur publique qui l’a accompagné jusqu’ici !
Certains observateurs n’hésitent pas à demander aux députés de l’UNC d’intervenir aussi pour le désormais ex-DG de la Raw bank, du DG de Safricas, du Libanais Jammal Samih, etc. Des élus qui sacrifient ainsi l’intérêt public au profit des intérêts partisans et qui crachent sur la justice, ne sont tout simplement pas dignes d’être traités comme tel. Si sous d’autres cieux, des chefs d’État sont déchus et écroués, de premiers ministres, des ministres arrêtés, pourquoi pas V.K, à plus forte raison un administratif, soit-il, directeur de cabinet du chef de l’Etat ! Que le parti du directeur de cabinet du chef de l’État en détention provisoire arrête de multiplier de fautes à travers des déclarations qui énervent l’appareil judiciaire. La confrontation de V.K avec les chefs d’entreprises bénéficiaires de fonds de l’Etat ce vendredi 10 avril est-elle aussi un acharnement politique ?