Par Nzakomba.
L’ allure que prend la propagation du COVID-19 à Kinshasa devient de plus en plus inquiétante. A Kintambo, sur l’avenue Matadi, toute une famille composée de 7 personnes adultes se retrouve contaminée, par le fait d’avoir reçu à leur domicile un hôte venu de la France, qui est décédé quelques temps après son arrivé à Kinshasa.
Ce n’est qu’une semaine après le décès de ce dernier que les membres de l’équipe de riposte sont arrivés à délocaliser cette famille pour amener tous ses membres à l’hôpital, après qu’ils ont été testés tous positifs. Imaginez la panique des voisins !
Si déjà à Kintambo, un tel cas est repéré, alors qu’entre fin novembre 2019 et le 10 mars 2020, date à laquelle le premier cas congolais a été détecté à Kinshasa, il y a eu plusieurs entrées en provenance d’Europe qui, au fil de jours, démontrent qu’elles ont été pour la plupart, porteuses du virus. A ce titre, pourquoi ne pas localiser tout individu ayant séjourné soit en Chine ou en occident à partir des manifestes de la DGM et faire un dépistage à grande échelle auprès de toutes ces familles ?, s’interroge un habitant de l’avenue Matadi à Kintambo, apeuré.
Avec ce cas de Kintambo, il est clair que le virus a déjà franchi les frontières de la commune de la Gombe, car les congolais de la diaspora n’habitent plus le centre ville de la Gombe à cause de prix élevés de chambre d’hôtel, ils habitent pour la plupart les flats hôtel de la cité qui leur accordent de prix abordables. Et d’ailleurs, pour ceux d’entre eux qui ont construit ce genre d’hébergement, ils le fréquentent entre eux et c’est souvent à la cité et non en ville.
La balle se trouve du côté de l’hôtel de ville pour pousser assez loin, les mesures de prévention, car la promiscuité de Kinshasa risque d’être catastrophique face aux efforts qui sont jusqu’ici déployés contre cette maladie.