Par Ginno Lungabu.
Disciple de Lambert Mende dit l’homme au verbe facile, le ministre des droits humains, André Lite Asebea, n’a pas comme son maître, sa langue dans la poche face au néo-colonialisme ou l’impérialisme dans toutes ses formes. Etant protecteur des droits humains des congolaises et congolais, ce ministre du gouvernement Ilunkamba fustige et s’oppose catégoriquement à toute idée d’où qu’elle vienne, de faire des essais du vaccin contre le coronavirus en RDC.
En effet, dans une entrevue avec Scooprdc.net, le ministre-avocat réagit principalement aux propos on ne peut plus dénigrants des professeurs Jean-Paul Mira et Camille Locht qui ont suggéré, jeudi 2 avril dernier, que le vaccin contre le Covid-19, actuellement à l’étude, soit testé en Afrique, en comparant ces tests à ceux pratiqués sur les prostituées dans le cadre du VIH. Leurs propos aux relents néo-colonialistes laissent entrevoir que les populations africaines sont un laboratoire de cobayes pour les pays européens. Voilà qui fâche le disciple de Lambert Mende.
«Je voudrais tout simplement dire que ces sinistres personnages, Mira et Locht, doivent savoir que l’Afrique ne servira plus jamais comme un champ d’expérimentation, comme à l’époque de la triste colonisation. Et nous voudrons aussi attirer l’attention de nos partenaires occidentaux qui n’ont pas condamné les propos à caractère racial de ces deux professeurs que nous ne voulions plus réécouter, que s’il y a des vaccins d’expérimentation à faire, on a qu’à le faire en France, en Espagne, en Italie où des innocents sont en train de mourir. Nous, nous ne sommes pas prêts à accepter une telle forfaiture», a déclaré André Lite sans mâcher les mots.
Pour le ministre congolais des droits humains, les deux sinistres professeurs ont tout simplement ignoré une partie de l’humanité que l’Afrique représente et cette négation d’une partie de l’humanité est pour lui inacceptable. «Ils doivent faire le deuil de la colonisation autant qu’ils avaient fait le deuil de l’esclavagisme. Sinon, ce serait prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, et nous ne sommes pas prêts à l’accepter, nous ne serons jamais les cobayes de qui ce soit. Nous allons nous mettre débout et dire non !», conclut le disciple de l’homme au verbe facile qui a la verve de son maître.
Il faut signaler que l’annonce même par le docteur Jean-Jacques Muyembe de ces essais du vaccin du coronavirus en RDC, a suscité un vif tollé, non seulement dans les réseaux sociaux, mais aussi dans la population congolaise. Du coup, le mythe qui entourait le célèbre professeur Jean-Jacques Muyembe est en train de s’écrouler malgré son rétropédalage qui n’a pas su convaincre. Non sans raison, un compatriote vivant aux Etats-Unis ne s’est empêché de dire que le professeur a menti s’agissant des essais censés commencer aux Etats-Unis.
«J’ai entendu le docteur Muyembe avec affirmation dans son démenti dire que ce vaccin est déjà en expérimentation aux Etats-Unis et en Chine. Moi je vis aux Etats-Unis et je dis que c’est une fausse information. Pourquoi ? Le président Trump, tous les jours dans son task force qu’il dirige, nous donne le rapport de l’évolution du coronavirus et tous les mécanismes mis en place pour lutter contre cette maladie. Il n’a pas encore parlé du vaccin, même pas les organismes habilités n’en parlent», déclare ce congolais vivant aux Etats-Unis qui finit par poser ces questions au vainqueur d’Ebola à qui est confiée la lutte contre le coronavirus : «Dans quelle ville des Etats-Unis, dans quel Etat des Etats-Unis ce vaccin est en expérimentation ? Combien de personnes ont été testées et quel en est le résultat ? Que le professeur Mueymbe nous le dise pour que nous qui sommes ici aux Etats-Unis, menions des investigations auprès des services habilités pour nous en convaincre des résultats de ce vaccin».
Pour ce congolais vivant aux Etats-Unis qui est dans la logique du ministre des droits humains, André Lite Asebea, tout comme pour d’autres qui rechignent ce vaccin, il est souhaitable que l’expérimentation se fasse dans les pays qui ont enregistré beaucoup de morts du coronavirus et non en RDC où l’on ne dénombre qu’une dizaine de décès.
