Par Ben Lévi.
Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 03 avril en début d’après midi, Me Constant Mutamba s’est montré intraitable vis-à-vis de l’équipe de riposte de la maladie à coronavirus, au point de juger d’inadéquat et insuffisant, l’arsenal communicationnel dédié à la riposte contre la pandémie COVID-19.
Aujourd’hui, ce n’est plus un tabou ou un secret de dire tout haut que la prise en charge de la pandémie du coronavirus, du moins dans sa rubrique communication fait cruellement défaut. Constant Mutamba ne serait pas le premier à le décrier, d’autant plus que de personnalités et de simples citoyens avertis l’ont fait. Le président de NOGEC considère que cette communication est plus alarmiste que rassurante et relève que celle-ci fait défaut dans sa capacité de convaincre les citoyens sur la dangerosité réelle de la maladie.
Pour l’Administrateur de la SCTP, cette communication sème la peur au lieu de mobiliser les citoyens dans les précautions idoines de lutte contre la propagation du virus. Comme conséquence, dit-il, c’est le manque de confiance des habitants à l’équipe de riposte, au point que certains malades hésitent de s’amener dans de centres de santé pour se faire dépister.
Voilà pourquoi, loin de Me Mutamba Constant l’idée de se limiter à la critique, il recommande au secrétaire exécutif de l’équipe de riposte, le Dr Jean-Jacques Muyembe, de s’outiller en communicologues d’expérience et de bâtir un imposant réseau (pool) d’experts en communication, afin de mieux prendre en charge les défis exigeants de cette communication pratique sur la pandémie.
Il suggère en outre, une remise en question totale du dispositif actuel de communication stratégique sur la pandémie, et de rendre ses communicateurs (Dr Muyembe en tête) plus à même de rassurer les congolais par leurs différentes prises de parole. Aussi pour la NOGEC, un poste de porte-parole conviendrait bien à être organisé au sein de cette cellule, afin de s’occuper à livrer au public l’état de lieux précis de la situation progressive de la pandémie au quotidien. Dans cette approche, Constant Mutamba propose que la communication de la riposte au coronavirus devrait être prioritairement axée sur les cas guéris, les efforts réalisés dans la prévention sur la possibilité de guérison de cette maladie, les assurances à donner à la population sur la possibilité de guérison de cette maladie, lorsqu’on sait que 80% des malades du coronavirus guérissent sans aucun traitement issu de la médecine moderne, a-t-il dit.
La déclaration de NOGEC conclut par demander à ce que les fonds alloués à la lutte soient de manière transparente gérés. C’est-à-dire que les fonds provenant du gouvernement et de la caisse de solidarité fassent l’objet d’un compte rendu si pas quotidien, mais hebdomadaire : débit, crédit et solde pour éviter l’opacité dans sa gestion.