Par Nzakomba.
Des échos émanant des membres du gouvernement parvenus à Scooprdc.net, font état d’un renfermement du docteur Eteni Longondo, ministre de la santé publique de la RDC sur lui-même, au point de ne plus répondre au téléphone même à ses collègues ministres, alors que sous d’autres cieux, le COVID-19 a ressoudé les liens d’appartenance à une seule nation, celui de rassembler toutes les matières grises aptes à combattre le virus, et de commissions scientifiques interministérielles et techniques de lutte. Serait-il lui aussi atypique comme le fut son prédécesseur qui pour la mauvaise gestion financière de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, passera les 5 prochaines années en prison ? Ou est-il seulement dépassé par les événements ?
Aujourd’hui, alors que le monde entier vit quasi-confiné à cause du COVID-19, le ministre de la santé RD congolais pense combattre à lui seul, cette pandémie. Pourtant, dans des pays qui ont plus de moyen que la RDC, une synergie est créée entre les responsables et les institutions, entre chercheurs et personnels médicaux pour venir à bout de la maladie. S’il est vrai qu’en RDC, l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) a été choisi à travers son Directeur Général le docteur Jean Jacques Muyembe pour conduire le comité de pilotage de la lutte contre la pandémie, il n’est pas raisonnable que l’on mette en touche d’autres chercheurs indépendants, car la lutte contre le COVID-19 est une affaire de tous. Cette lutte n’est pas seulement l’affaire du ministère de la santé, elle doit être interministérielle.
En refusant de répondre au téléphone de ses collègues ministres et aux appels d’autres congolais du monde de la science, le docteur Eteni Longondo s’expose dangereusement à des accusations qui pourraient discréditer sa bonne foi, si c’est le cas. Aussi longtemps que remonteraient les souvenirs des uns et des autres lors de l’élaboration du gouvernement Ilunkamba, les secrets de salons avaient à l’époque révélés que Eteni Longondo ne jurait que par le ministère de la santé ou rien, au point que sa coalition politique avait dû lâcher quelques portefeuille important pour donner au successeur de Oly Ilunga ce qu’il voulait, c’est-à-dire, le très juteux ministère de la santé publique. Tel un devin, voici que la république après Ebola, se retrouve confrontée au coronavirus avec de financements conséquents, au contrôle peu rigoureux.
Et pourtant, des hôpitaux de Kinshasa vivent dans une précarité criminelle où malgré la pandémie, les personnels soignant manquent de masques de protection, de gans stérilisés pour ne citer que cela. C’est le cas de l’hôpital général de référence de Matete, Mabanga de Yolo, clinique kinoise, Hôpital de la Rive etc… Pour les détracteurs du ministre de la santé, c’est la cagnotte mise à la disposition de la lutte contre le coronavirus qui serait à la base du comportement de Eteni Longondo. Et quand on connaît le goût de l’actuel exécutif pour le détournement de fonds publics, ça craint sérieusement, dit un médecin nouvelle unité à OMECO.