D’aucuns doutaient lorsque les médias parlaient de la congélation des relations entre le président Tshisekedi et son prédécesseur Kabila. Mais la tension de la rencontre d’au moins quatre heures du temps ce jeudi 12 mars à la cité de la N’sele et ce, après plusieurs mois, entre les deux dirigeants des coalitions CACH et FCC, l’a confirmé bien que Vital Kamerhe qui a fait le compte-rendu ait utilisé un langage diplomatique.
«…les deux personnalités ont constaté qu’il y avait réellement un malaise dans le fonctionnement de la coalition, malaise dû essentiellement aux malentendus, à certains agissements, à certaines sorties médiatiques inappropriées dans les deux camps et à des incidents à l’égard des personnalités FCC à certains postes frontaliers», a déclaré V.K.
Tout analyste même novice n’a pas besoin de se déchirer le cerveau pour capter ce message. S’il y a eu ces agissements, ces déclarations médiatiques inappropriées de part et d’autres, cela signifie simplement que les deux chefs de file avaient lâché leurs «chiens méchants» pour pourrir l’environnement. Sinon des sanctions exemplaires seraient vite prises pour décourager ceux qui s’aventureraient encore. Mais ils ont cautionné… Néanmoins, ils ont pris quand même la décision d’enchaîner leurs «chiens méchants», leur remettre la corde au coup. Non sans raison, cela se traduit par ce paragraphe de Kamerhe : «Tout en regrettant ces comportements, les deux personnalités ont dissipé le malentendu et pris l’engagement à remettre tout en œuvre pour que ces genres d’agissements déplorés ne se reproduisent plus».
C’est simple de comprendre que ce n’était pas avec sourire que Tshisekedi et Kabila se parlaient. Selon une source à la cité de N’sele contactée par Scooprdc.net,Tshisekedi et Kabila se sont dit des vérités crues avant de parvenir à se convenir que les Shadary, Kabuya, Kabund, Kikaya… et autres aboyeurs soient désormais contraints à la fermer.
Une bonne nouvelle de cette rencontre c’est la volonté déclarée de deux chefs de file de CACH-FCC de privilégier les critères de compétence et de moralité dans les nominations des prochains mandataires des entreprises publiques à la place de l’appartenance politique. Cette volonté rencontre le vœu de beaucoup d’organisations notamment ACAJ qui avaient appelé à la non politisation des entreprises publiques au risque de les conduire à la faillite totale, elles qui, dans la majorité sont déjà des canards boiteux. Reste à voir cette volonté de Fatshi et Raïs se concrétiser pour y croire. En attendant, croisons les doigts !