Par Ngababa.
Auto-but! Voilà comment on nomme dans un match de football ce goal qu’un athlète sur terrain arrive à marquer par inadvertance contre son propre camp. Ce but arrive souvent par défaillance technique du joueur sur la surface de réparation, lorsqu’il y a mauvaise lecture de la position de l’adversaire ou incompréhension entre le défenseur et son gardien.
Ce qui importe à retenir est que l’auto-but ne procure pas de joie à son auteur, qui en souffrira peut-être très longtemps dans le cas où son acte manqué déterminait la victoire de l’équipe adverse. Cette dernière se réjouira d’un «exploit» qui n’est pas à l’actif de ses athlètes. Ce qui dans un cas produit une frustration, un sentiment de culpabilité, dans l’autre engendre la joie, et un succès non mérité. D’où le sens même du football est affecté. Car on joue pour marquer dans le camp adverse et non pas dans son propre camp.
L’auto-but est à cet égard une faute et non un exploit. Il devrait donc être sanctionné soit par un carton jaune à son auteur, soit par sa mise sur le banc de touche. L’auto-but, même s’il est marqué par le dernier défenseur est toujours validé alors que dans la même position, le joueur adversaire obtiendrait la sanction « hors-jeu ».
Le football a beaucoup évolué depuis sa version primitive jusqu’à l’admission de l’assistance vidéo, et devrait poursuivre son évolution. On se rappellera que le sport Roi ne produit pas que des stars, des millionnaires ; il a aussi fait des victimes, parmi lesquelles un défenseur Colombien, assassiné pour avoir fait éliminer son équipe à la coupe du monde après un auto-but dont il était auteur. Si dans l’inventaire des buts marqués par un footballeur l’auto-but ne compte pas, pourquoi ne pas changer le statut de ce goal, du valide à l’invalide ?
Aux experts de la FIFA de se pencher sur la question et réfléchir.