Par Georges Ilunga.
Tout récemment, le député national Tony Mwaba a déposé auprès du procureur général près la Cour de cassation, une plainte contre le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Willy Bakonga. L’élu de la Lukunga l’accuse de fraude, corruption, détournements au sein de l’EPST (lire l’article de Scooprdc.net : «Fraude, corruption, détournements au sein de l’EPST : plainte de Tony Mwaba Kazadi auprès du PGR contre Willy Bakonga»).
En réaction, les leaders des syndicats d’enseignants au sein de l’EPST sont monté au créneau, ce jeudi 5 mars, pour fustiger ce qu’ils qualifient de mauvaise lecture de la part du député accusateur, du processus et mécanisme de paie des enseignants à l’EPST.
«L’élu de la Lukunga ne maîtrise pas, selon eux, le processus et mécanisme de paie des enseignants car les accusations portées tant au sujet de nouvelles unités ainsi que sur la création d’écoles fictives et d’enseignants fictifs sont erronées», déclare Franck Babo Bolima, porte-parole des leaders syndicaux de l’EPST en expliquant que le circuit de recrutement des enseignants est plus que fermé et surveillé.
«Ce n’est pas le Ministre ni le Ministère qui les recrute mais les gestionnaires des écoles qui après, saisissent le SECOPE (Service de Contrôle de la Paie des Enseignants) où un matricule est attribué après une rigoureuse procédure. Le SECOPE transmet les listes ou fichiers à la direction de paie du Ministère du Budget qui, à son tour, les fait parvenir à la direction d’ordonnancement qui devra notifier la BCC qui, à son tour, fait pareil aux banques commerciales censées procéder au contrôle physique avant paie. Donc, Willy Bakonga n’est qu’une pièce dans une grande machine gouvernementale où Mayo, SG de l’UNC, tient les rênes. L’UDPS Tony ignore la portée de ses allégations surtout qu’aucune Nouvelle Unité n’est encore mécanisée jusqu’à la fin de l’identification», argumente Franck Babo Bolima.
A l’ESPT, on compare le show médiatique que s’est offert le député national pour se taper un marketing politique, à la maladie de corona virus, ironiquement transformer dans le cas d’espèce au «corona-politique» sur le processus de la gratuité de l’enseignement primaire.
Pour les syndicalistes, jusqu’à preuve du contraire, Willy Bakonga pilote jusque-là avec dextérité ce processus malgré des défis énormes. Pour eux, la campagne menée par l’Udps Tony Mwaba contribue à la démobilisation des partenaires multilatéraux ayant opté, grâce à la diplomatie active du Président Félix Tshisekedi, de soutenir cette réforme promise et réussie sous l’ère de l’actuel Chef de l’État. Du coup, on déduit que l’Udps Tony Mwaba combat l’action de l’autorité morale de son parti.