Par Dorcas Nzumea.
Ce mercredi 4 mars 2020 à Kinshasa, il s’est tenu un atelier dans le cadre du lancement officiel de l’élaboration du document de Politique forestière Nationale de la RDC. Organisé à l’Hôtel Béatrice par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, ces travaux qui bénéficient de l’appui financier et technique de l’Agence Japonaise de Coopération (JICA), de la Coopération allemande (GIZ), du Fonds Forestier National (FFN) ainsi que de FONAREDD, prendront fin le jeudi 5 mars. Ces assises ont pour objectif global de susciter un élan de solidarité, de participation et d’appropriation des parties prenantes, en vue de leur contribution active à l’élaboration ainsi qu’à la mise en œuvre de la politique forestière de la RDC.
Ouvert officiellement par le Ministre de l’Environnement et du développement durable, Claude Nyamugabo, ce forum forestier revêt une importance capitale pour le devenir du secteur forestier de la RDC. Elle poursuit quatre objectifs majeurs, entre autres, d’informer et sensibiliser officiellement les parties prenantes sur l’engagement irréversible qu’a ce ministère à produire dans les meilleurs délais et dans une approche participative, holistique et concertée, le document de la politique forestière nationale ; de susciter une prise de conscience collective et effective en vue d’un accompagnement et d’une prise en charge financière, logistique et matérielle du processus par le Gouvernement de la République ; de susciter l’intérêt des partenaires techniques et financiers en vue d’un accompagnement technique du processus et d’une mobilisation des moyens financiers pour combler le vide budgétaire afin de faire aboutir ce processus et enfin, de lancer un appel à collaboration dans le cadre des projets en cours sur le terrain pour mettre à disposition, les données et autres informations collectées susceptibles d’alimenter et d’orienter la politique forestière nationale.
36 ans après le premier symposium, la RDC ne dispose pas toujours jusqu’à ce jour d’un document de politique forestière nationale. Pour Claude Nyamugabo, il est inconcevable qu’un pays qui détient plus de 60% de la superficie du deuxième massif forestier tropical du monde, ne puisse pas disposer d’un document aussi important. C’est pour quoi, poursuit-il, il devient impérieux et urgent pour le pays d’élaborer cette politique.
« Elle aura pour motivation entre autres de renforcer le rôle du secteur forestier dans l’atteinte d’une part, des objectifs nationaux contenus dans le programme national stratégique de développement et d’autre part, des Objectifs de Développement Durable d’ici 2030 », a-t-il souligné.
Aussi, le défi majeur consiste, renchérit le patron de l’Environnement, à rendre transversal l’agenda environnemental et forestier pour en faire une préoccupation et un levier de développement pour les différentes politiques sectorielles.
Pour sa part, le Gouvernement Japonais, par la voie de son ambassadeur, Karube Hiroshi, a réitéré son soutien et son engagement à accompagner la RDC durant cette étape clé de l’élaboration de sa politique forestière nationale (PFN). Et c’est depuis 2009 que la Coopération japonaise contribue substantiellement dans le secteur forestier de la RDC.
Il est à noter que plusieurs participants prennent part à ce forum, notamment les ministres provinciaux en charge des Forêts, les ambassadeurs et représentants des partenaires techniques et financiers (JICA, GIZ, Union européenne, Norvège, USAID, FAO, PNUD,…), la Société civile et tant d’autres organisations. Les différents thèmes développés sont, entre autres, l’amélioration de la mobilisation des recettes de l’Etat, la contribution du secteur forestier à l’économie nationale, la Gouvernance à différentes échelles ainsi que la contribution des écosystèmes forestiers de la RDC à la lutte contre les effets néfastes du changement climatique.
A l’issu de ces assises, toutes les parties prenantes disposeront de la feuille de route de l’ensemble du processus de l’élaboration de la PFN.