Par Ginno Lungabu.
« Tirons ce jour les leçons et pour dire trop c’est trop. Nous n’accepterons plus jamais que les inciviques s’hasardent d’attaquer le pouvoir du Chef de l’Etat », peut-on lire dans la déclaration de la Ligue de jeunes de l’UDPS du Kongo central faite samedi 29 février dernier à Kinsantu, après la rencontre de ses fédéraux venus de la Lukaya, de Cataractes, de Matadi, de Boma, de Muanda et du Bas-Fleuve.
Sans aller par le dos de la cuillère, ces jeunes du parti présidentiel, rendent le président de l’Assemblée provinciale, Pierre Anatole Matusila, responsable de la déstabilisation de la province et du sabotage des actions et du dénigrement du président de la république par le ‘’Collectif des acteurs sociopolitiques de force vive du Kongo Central », structure par lui créée, selon l’accusation.
« Depuis cette mandature provinciale du Kongo central, monsieur Matusila a mis un mécanisme de contrainte à la vision du chef de l’Etat pour le développement du Kongo central : blocage et dysfonctionnement des organes et services de l’Etat, recrutement des inciviques et voyous à Madimba pour saboter le chef de l’Etat », l’accuse la Ligue de Jeunes de l’UDPS qui exige son départ immédiat pour mettre fin aux désordres par lui créés.
Visiblement, le président de l’Assemblée provinciale du Kongo central ne sait lire les signes depuis le bras de fer qu’il a engagé contre l’Exécutif provincial profitant de l’affaire MimiGate. Quoiqu’on ne parle plus tellement de cette histoire, Matusila s’y accroche pour avoir la tête du gouverneur Atou Matubuana. Et malgré son échec de l’évincer par une déchéance à l’allure d’un putsch, laquelle n’a pas été et ne sera jamais entérinée par le président de la République, Mbuta Matusila est resté fixiste.
Sa messe noire du 27 février dernier annoncée à Mbwela Lodge, puis délocalisée dans un hôtel près de la RTNC à Matadi qui fait flop, devra lui servir de leçon pour comprendre que les députés provinciaux dits du G25 sur qui il compte, ne sont plus dans son combat, car ayant compris que c’est la province qui perd finalement dans cette guéguerre télécommandée par quelques caciques du Front Commun pour le Congo (FCC), basés à Kinshasa et qui visent leurs propres intérêts égoïstes.
Beaucoup d’analystes estiment qu’il faudra que Mbuta Matusila fasse une bonne lecture, sinon c’est lui qui risque de laisser des plumes dans ce combat contre Atou Matubuana et dont le président de la République a déjà affiché un penchant. Et que les Jeunes du Parti présidentiel viennent lui remonter les bretelles, c’est un message fort. A bon entendeur !