Redémarrage du Réacteur Trico II du CREN-K : José Mpanda à l’AIEA pour défendre la cause !

Par Innocent Olenga.

Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, José Mpanda Kabangu, a entamé ce lundi 02 mars à Vienne, une mission de 7 jours au siège de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Le but de sa mission est d’affirmer la volonté du Gouvernement congolais, comme décidé par le Conseil des ministres du 20 février dernier, de procéder au redémarrage du réacteur Trico ll du Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa (CREN-K).

Ainsi mandaté par le gouvernement de la RDCongo, le Ministre José Mpanda va faire un plaidoyer afin d’obtenir l’adhésion de ses  différents partenaires techniques, en occurrence l’AIEA pour un accompagnement technique sur mesure pendant ce processus du redémarrage bien que la décision du gouvernement de la RDC confère un caractère souverain qui se veut par ailleurs une nécessité pour répondre aux besoins socio-économiques de la RDC.

Ce lundi 02 février, José Mpanda et son équipe constituée duCommissaire général du CGEA, le professeur Vincent Lukanda Muamba, du président national du Conseil national de Protection contre les Rayonnements Ionisants (CNPRI), le professeur Florimond Nyamoga, du Secrétaire général à la RSIT, Odon Ndambu Mwalanga, du directeur de cabinet adjoint du ministre, le professeur Oscar Shetonde Mihigo, et des conseillers du ministre Jean-Claude Mutombo et Pierre Bukasa Dickeman, ont eu une déance de travail avec le directeur Afrique de l’AIEA. Mardi 03 mars, il est prévu une réunion avec le Directeur Général de l’AIEA.

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Pour rappel, le réacteur de recherche TRICO II est situé à Kinshasa, sur le site de l’Université de Kinshasa. C’est un réacteur de type TRIGA Mark II de 1 MW appartenant au Commissariat Général à l’Energie Atomique (CGEA) et exploité par le Centre Régional d’Etudes Nucléaires de Kinshasa (CREN K). Le réacteur est une propriété de l’Etat congolais et un outil de souveraineté et de fierté nationale. Il a été acquis à 100% par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, Zaïre à l’époque à 1 milliard USD.

Le réacteur TRICO II a été mis en fonctionnement pour la première fois le 24 mars 1972 comme deuxième et plus puissant Réacteur de Recherche congolais. Tous les éléments combustibles sont en uranium faiblement enrichi. Seulement, ce réacteur a été mis temporairement en arrêt en 2004 pour résoudre des problèmes techniques et de sûreté identifiés par l’exploitant. En mai 2009, le Gouvernement a décidé de redémarrer le réacteur TRICO II et a confié au CGEA la tâche de prendre toutes les initiatives et mesures appropriées.

Un audit indépendant réalisé par INVAP/Argentine en mai 2010 et des missions de l’AIEA ont attesté que le réacteur TRICO II peut encore fonctionner pendant au moins 20 ans.

Le CREN-K a une vocation régionale sur demande des Chefs d’Etat de l’Union Africaine (ex-OUA) réunis à Kinshasa en 1967.

Avantages du redémarrage du réacteur TRICO II pour la RDC

La nécessité de redémarrer ce réacteur répond non seulement à la l’impératif de recouvrer son leadership dans le domaine nucléaire mais aussi à celui d’améliorer ce service à la communauté nationale. En effet, le réacteur est un outil indispensable qui permettra :

1) L’Appui à l’industrie minière par la caractérisation des minéraux et des produits associés valorisables avant exportation en décelant les autres composantes minéralogiques valorisables dont la commercialisation à l’exportation ajoutera une plus-value au minerais.

2) La production de radio-isotopes pour répondre à la demande locale dans les domaines industriel, médical et agronomique.

3) L’Appui à l’enseignement et à la formation des étudiants (provenant principalement des facultés des sciences, de polytechnique, de médecine, de pharmacie, d’agronomie, des sciences et technologies nucléaires) ainsi qu’à la préparation à l’électricité nucléaire.

  • Bendélé Ekweya té

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