Georges Ilunga.
Le vice-premier ministre et ministre du Budget a, le 14 janvier dernier, écrit au ministre de finances avec une longue ampliation, pour dénoncer la non traçabilité de l’Impôt Professionnel sur le Revenu (IPR) retenu à la source et qui d’après lui n’est pas enregistré par la Banque centrale du Congo comme recette publique à partir du compte du receveur des impôts comme en disposent les textes.
« Il est plutôt encaisse à travers des comptes internes de la Banque Centrale du Congo, en l’occurrence : Ordonnances monnaie nationale ou dépenses en urgence », précise l’accusation du VPM Mayo qui affirme que « plus grave encore, l’IPR est payé à un comptable public, à savoir le comptable public principal code 0256 du ministère de la justice, pour une destination inconnue ».
Cette correspondance s’est comme vite propagée dans les réseaux sociaux comme il en est d’habitude depuis l’avènement de Fatshi avec les documents officiels, mêmes confidentiels. Elle a requis beaucoup de réactions négatives tendant à salir le ministère de finances tout entier.
Mais sa lettre d’éclaircissement, Bienvenu Matenda, directeur du Trésor Public et de l’Ordonnancement fait montrer au VPM avec les documents de preuve informatisés à l’appui, la traçabilité de la perception de cet impôt à la source jusqu’à son domiciliation à la Banque Centrale.
« …l’instruction pour le débit du compte général du Trésor dans le cadre de paiement des IPR que nous adressions à la Banque centrale du Congo se fait sur base d’un relevé de déclaration des IPR venant de la Direction de la Paie du Ministère du Budget. A cet effet, je sollicite votre Excellence, de bien vouloir entrer en contact avec les services de la Direction de la Paie et de la Coordination informatique interinstitutionnelle de l’Administration du Budget pour d’amples précisions », lui écrit Bienvenu Matenda Kibangala sous forme de recadrage financier poli.
Scooprdc.net apprend que le VPM Mayo aurait reconnu avoir été induit en erreur par ses conseillers, mais seulement il ne l’a pas officiellement avoué au ministre de finances dont il chargeait déjà les services. Un mea culpa l’obligerait à écrire officiellement afin que la multitude de personnalités mises en ampliation mais surtout les internautes, sachent la suite du dossier.