Par Joséphine Mawete.
Il s’est tenu du 19 au 21 février dernier dans la ville de Berlin en Allemagne, la conférence internationale sur la prise en compte du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères et les petits calibres. Là, Me Irène Esambo, ministre déléguée RD congolaise en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables, est intervenue pour appeler à une société qui inclut les personnes vivant avec handicap dans sa gestion.
En marge de cette rencontre, elle a échangé avec le chargé de plaidoyers au sein de CBM, sur le travail du nouveau ministère, ainsi qu’un partenariat afin de définir le domaine d’intervention de CBM aux actions de son Ministère. Par la suite, un accent particulier a été mis sur l’autonomisation et la lutte contre la pauvreté de personnes vivant avec handicap.
En effet, la quintessence de la conférence internationale sur la prise en compte du genre dans la lutte contre la prolifération des armes légères et les petits calibres, réside sur le fait que ces assises visent le rapprochement entre les différents engagements relatifs à la violence armée et les autres liés à la paix et sécurité. Et ce, en vue de créer et de promouvoir des sociétés inclusives, justes et pacifiques tournées vers la mise en œuvre des ODD. D’où, la nécessité de combattre la violence causée par les armes légères et de petit calibre et leurs munitions.
Ce qui fait que des réponses efficaces et concrètes doivent commencer par des stratégies fondées sur les faits et tenant compte de l’influence exercée par le genre tant sur les causes que sur les conséquences de la violence par les armes à feu. Ainsi donc, les efforts déployés pour lutter à l’échelle mondiale contre la violence par les armes à feu ne pourront aboutir que si les approches concrètes de mise en œuvre intègrent pleinement les relations entre l’autonomisation des femmes, l’égalité des sexes et la réduction de la violence dans les objectifs 5 et 16, ainsi que le programme Femmes, paix et sécurité.
L’Allemagne est l’un des pays leaders dans ce combat avec la Suisse et le Canada. Son soutien au contrôle des armes légères et petit calibre dans le contexte du programme 2030 a favorisé en priorité les liens transversaux entre la paix, la justice et l’inclusion ainsi que l’égalité de Genre et l’autorisation des femmes inscrites à l’objectif 5.
Et, Cette conférence a conduit au lancement du Réseau pour un contrôle des armes légères et de petit calibre basé sur l’égalité des sexes (GENSAC) avec le Réseau des femmes d’influence en Afrique (African Women Leaders Network), une première étape décisive face au grand défi pour les pionniers énoncé dans le cadre de l’objectif 16. Le GENSAC s’emploiera à relever le défi qui consiste à promouvoir un dialogue soutenu sur la réduction de la violence entre les experts du désarmement et du genre, dans le but d’assurer un apprentissage ascendant, d’établir un cadre de normes descendantes et de partager des expériences interrégionales dans le domaine du contrôle des armes de petit calibre sensible au genre. Cette conférence est la 1ère pour à lancer ce réseau en tenant compte d’autres initiatives qui existent concernant l’agenda Femme, paix et sécurité, les questions des conflits armées et ses conséquences dans la population (Résolution 2250), jeunesse, paix et sécurité (Résolution 2475), sur la protection de Personnes vivant avec Handicap dans les sites des conflits.
A l’issu de cette conférence, il en est sorti qu’il faut quitter le domaine de réflexion afin d’impliquer les différents acteurs et bénéficiaires dans la problématique de paix et sécurité notamment, dans la lutte contre la prolifération des armes légères et petits calibres. Mais aussi, créer des actions innovantes et créatives afin de promouvoir la dimension genre et la lutte contre toutes les formes d’inégalités entre les personnes dans la lutte contre la prolifération des armes légères. Et, renforcer la formation en tenant compte de la spécificité de la thématique violence armée et violences sexuelles et basée sur le genre ainsi que les inégalités pour enfin renforcer les partenariats entre les différents acteurs au niveau communautaire et renforcer le plaidoyer.