Par Dorcas Nzumea.
Après débat et analyses, les magistrats de la RDC ont décidé de suspendre leur mouvement de grève déclenché depuis le 10 février 2020. Cette décision a été prise à l’issu d’une Assemblée générale tenue lundi 24 février 2020 au Palais de justice.
« Nous avons décidé, pour montrer notre bonne foi, de suspendre momentanément la grève pour permettre à notre partenaire et les autres de poursuivre les négociations afin que nous puissions trouver une solution », a déclaré Edmond Issofa, Président du Syndicat Autonome des Magistrats du Congo (SYNAMAC). Et d’ajouter : « Nous nous donnons un timing pour observer l’évolution de ce qui va être fait. Le cas échéant, nous nous retrouverons pour évaluer le progrès accompli durant ce moment de suspension. Nous y réserverons alors une suite définitive quant au mouvement de grève par nous déclenché pendant des mois ».
A travers cet acte que la corporation des Magistrats qualifie de « Bonne foi », les hommes en toge noire veulent tout simplement montrer, à les en croire, leur disposition à chercher des solutions aux problèmes de la République.
Par ailleurs, dans un message fort, les Magistrats de la RDC ont laissé entendre qu’ils n’accepteront plus jamais de travailler dans la médiocrité et la précarité la plus totale. « Cela doit désormais changer », a martelé Edmond Issofa.
Le bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature a également pris part à ces pourparlers. Les Magistrats espèrent ainsi à l’implication de cette haute instance qui les accompagne dans cette lutte, afin qu’une solution soit trouvée rapidement.
Il sied de retenir que la décision de suspendre la grève n’a pas été approuvée par toutes les parties prenantes. Les avis étaient partagés et il y en a ceux qui n’ont pas caché leur mécontentement en claquant la porte.
Pour rappel, les organisations syndicales des magistrats de la RDC, en l’occurrence SYMCO, SYNAMAC, SYNCHREMAC et JUSI, réclament l’application de la grille barémique transmise au Gouvernement depuis Juin 2019 ainsi que l’amélioration des conditions de travail, et ce, en vue de concrétisation de la disposition constitutionnelle qui consacre la gratuité de la Justice.