L’Association pour l’Accès à la Justice, ACAJ en sigle, vient d’être rattrapée par la vérité, longtemps défendue par Gécamines et son partenaire Ventora, sur l’existence légale du contrat de prêt de 200 millions d’euros et la mise à disposition de la première tranche de 128 millions d’euros.
Ce volte-face, mieux ce revirement à 180 degrés de cette ONG qui, par le canal de son président Georges Kapiamba, a été la première à dénoncer un montage grossier frisant le blanchiment des capitaux savamment orchestrés vient ainsi renforcer la confiance des dirigeants de Gécamines en la justice congolaise qui instruit le dossier.
« La justice ayant ouvert le dossier sur base des accusations de l’ACAJ devrait, sans tarder, prendre acte de ces éléments nouveaux. Il s’agit d’un mea culpa public de Me Georges Kapiamba à apprécier à sa juste valeur. L’état de droit, c’est aussi de reconnaître ses erreurs et dire le vrai droit sans aucune interférence politique », a commenté un observateur indépendant.
Dans l’entourage des dirigeants de Gécamines, apprend-on, c’est la sérénité qui se consolide chaque jour autant que la confiance ne cesse de se renouveler chaque matin en la justice congolaise.
Ce revirement ne vient que conforter la thèse des arguments fournis depuis le début de cette affaire, par la Gecamines dans ses différents communiqués de presse.
Après une série d’auditions et d’enquêtes dans le cadre de l’instruction de ce dossier, soutiennent des sources concordantes, tous les éléments ainsi que les pièces justificatives ont été mis à la disposition de la justice par l’es management de Gécamines. Et leur ligne de défense, dès le départ, est restée la même. Elle n’a pas bougée d’un iota.
« Nos compatriotes qui ont été égarés par l’action de Georges Kapiamba devraient, ensemble avec ce dernier, s’investir avec la même ferveur pour encourager la justice congolaise à faire son travail et à se prononcer utilement, en toute impartialité, sur les conclusions de l’instruction judiciaire ouverte dans cette affaire de Gécamines-Fleurette Mumi/Ventora », a recommandé une source anonyme.
Dans les milieux d’opérateurs miniers avertis, d’aucuns saluent l’élégance du président de l’ACAJ consistant à reconnaître qu’il n’avait pas tous les éléments du dossier dont les vérités sont irréfutables. D’autres soutiennent aussi que rien ne sert d’intenter un procès contre ACAJ pour atteinte à la réputation des dirigeants de Gécamines d’autant plus que cette expérience devrait servir de leçon.
« Les membres de la société civile ont le droit d’exercer leur droit de vigilance citoyenne sur les biens et fonds publics. Mais ils devront désormais apprendre à le faire avec plus de professionalisme pour ne pas tremper dans des fausses accusations et jeter en pâture l’honorabilité de certaines personnes », a commenté l’un d’eux dans l’anonymat.
Rappel des faits. C’est depuis deux mois que trois dirigeants de Gécamines sont bloqués à Kinshasa et font l’objet d’une enquête judiciaire ouverte à leur charge ainsi qu’à leur partenaire Ventora (ex-Fleurette Mumi) pour « tentative de blanchiment des capitaux et faux usages de faux. »
Si au début la procédure d’instruction de ce dossier a été décriée par les avocats et Gecamines et de Ventora, le Parquet a fini par prendre l’affaire en mains pour son instruction.
Le PCA de la Gecamines, qui a été la cible avec acharnement dans ce dossier reste serein, et confirme sa détermination à faire éclore ce fleuron national malgré les adversités.
Rappelons par ailleurs que Monsieur Albert Yuma vient d’être cité parmi les 100 personnes les plus influentes d’Afrique par le magazine The Africa Report, et avec lui le Docteur Mukwege.
Pour rappel, la Gecamines a reconnu, preuve à l’appui, sa dette vis-à-vis de Ventora en réitérant sa position défendu au niveau de la justice dans un procès antérieur que, malgré sa bonne foi, elle ne pourra payer Ventora tant que cette société sera frappée des sanctions américaines.
Quant à l’utilisation de la première tranche de 128 millions d’euros perçue par Gecamines, les dirigeants ont brandi des preuves attestant que plus de 90% de cette somme a été prise par l’Etat propriétaire contre une titrisation.
Mais sur son compte Twitter, Georges Kapiamba déplore le comportement de certains médias qui, dit-il, ont intentionnellement déformé le contenu de sa déclaration publiée ce lundi 17 février sur le dossier du contrat de 200 millions d’euros avenu entre Gecamines et Fleurette. L’ACAJ, dit son président, va prendre des mesures conséquentes à leur égard.