Par Innocent Olenga.
Cité par Radio France Internationale (RFI) comme l’une des structures contactées par l’ancien administrateur de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Mouvement du 23 mars (M23) n’a pas tardé de réagir.
Dans un communiqué publié ce 14 février depuis Kampala, capitale ougandaise cet ancien mouvement rebelle pro-rwandais actuellement dirigé par Bertrand Bisimwa, parle des accusations infondées et gratuites portées contre lui dans un éventuel complot contre la RDC.
« Notre organisation rejette de telles allégations et les qualifie de manipulation et propagande néfaste visant à nuire à son image et compromettre ainsi toutes les chances de l’issue du processus entre le M23 et le Pouvoir en place. Nous informons l’opinion publique que notre organisation soutien les efforts du nouveau pouvoir selon la vision de son Excellence Monsieur le Président de la République Felix Antoine TSHISEKEDI. Nous sommes en pourparlers très avancés avec le pouvoir pour clôturer les modalités d’un retour pacifique au Pays. Le M23 n’est donc associé à aucun complot, et tient à souligner qu’aucun membre de ses structures ne serait impliqué dans les démarches de Monsieur KALEV », lit-on dans ce communiqué dont une copie est parvenue à Scooprdc.net.
Et le M23 de préciser : « Notre organisation est résolue dans la voie du dialogue, et toute idée de déstabilisation du pays ne viendrait de ceux qui ne veulent pas le Changement et souhaitent que les efforts du Chef de l’Etat à rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national échouent ».
Pour rappel, l’ancien chef des barbouzes congolaises, Kalev Mutondo, a été cueilli à l’aéroport International de Ndjili dès sa descente de l’avion, mercredi 12 février dernier en provenance de l’Ouganda. Conduit au QG de l’ANR, il y a été longuement verbalisé sur sa détention frauduleuse d’un passeport diplomatique et de son séjour à Kampala soupçonné de déstabilisation de l’Est de la RDC. Là, Kalev Mutondo, selon certaines indiscrétions de l’ANR, aurait rencontré le fils Museveni, général de son état, le conseiller en matière de sécurité du président Yoweri Museveni et le patron de renseignements militaires ougandais. Mais la radio française ajoute aussi le M23 et certains groupes rebelles rwandais.
Quant au M23, depuis sa défaite militaire fin octobre 2013, ses responsables s’accrochent aux Déclarations de Nairobi pour le règlement total du conflit. Maintes fois, cet ancien mouvement rebelle anéanti, accusait l’ancien régime de violer ses engagements dans ces déclarations.