Par Jimmy Sita.
Antoine Agbepa alias Koffi Olomide a eu le mérite de recevoir des mains des gestionnaires du site d’informations internationales « Cents tambours mille Trompettes », le prestigieux prix de meilleur musicien/auteur-compositeur congolais de la Francophonie. C’était au cours d’un événement organisé le samedi 8 février dernier à l’hôtel Memling à Kinshasa, en prélude des manifestations des 50 ans de la Francophonie qui se tiendront du 20 au 21 mars prochain.
A en croire les ténors de ladite cérémonie, le choix de l’artiste Koffi Olomide se justifie par plusieurs critères. Primo, le patron du groupe Quartier Latin reste le premier musicien en termes de production dans l’histoire de la musique congolaise. C’est-à-dire, il est le seul artiste à avoir le long de sa carrière, beaucoup misé sur le marché de disque.
Secundo, En dehors de sa production à grande échelle, celui que les koffifiles et Koffiettes surnomment « le jeune Pato » s’est démarqué du point de vue qualitatif dans l’usage de la langue française dans ses chansons. De « bas de la joie » à « Nyataquance », à travers sa composition musicale en langue mixte (lingala et français).
Tertio, L’auteur-compositeur de la chanson « Alidor » a été riche et fécond en vocabulaire, en onomatopées, en expression, en figures de style, en proverbes, en rimes ainsi qu’en temps et mode de conjugaison française. D’où soutient-on que sa panoplie des chansons berçantes et berceuses est choisie avec sobriété comme l’exige la syntaxe. Le cas de « Noblesse Oblige », « Droit de veto », « Ultimatum « , « Embargo », « Lovemycine », « Esclave », « Logique » , « Gros bébé », « Force de frappe », « Attentat », ‘’Civilisé’’, ‘’Dossier du jour’’, ‘’Mal aimé’’ pour ne citer que ceux-là.
C’est l’occasion pour la rédaction de Scooprdc.net de jeter des fleurs à l’artiste mais aussi et surtout de rappeler « la prophétie » du griot Manda Tchebwa extraite dans son opuscule « Terre de la chanson », citons : « Le côté sentimental de l’artiste qui appuie une voix idyllique, enrobée dans une architecture sonore extatique, est une constance qui a fait toujours dire aux exégètes de la musique zaïroise (ndlr Congolaise) que Koffi Olomide est sans nul doute, le réparateur patenté des cœurs brisés », fin de citation.