Par Owandi.
Ancien journaliste de Radio Okapi, Etienne Kalema vit depuis plus de trois ans au Canada. Très actif sur les réseaux sociaux, il ne loupe jamais l’occasion de commenter l’actualité de son pays, la RDC. Sur sa page Facebook, l’ancien célèbre animateur de la chronique « Parole aux enfants » sur les antennes de la radio onusienne a recadré l’évêque Pascal Mukuna de l’Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK) qui a fait volte-face à 90° et s’attaque ces derniers temps à l’ancien président de la République Joseph Kabila. Loin de l’applaudir, l’ancien journaliste de Radio Okapi lui rappelle les faits fâchant la mémoire collective des Congolais. Pascal Mukuna a été le protecteur du régime Kabila malgré tous les maux que ce dernier commettait. Ci-dessous la réflexion de ce natif de Lomela, au Sankuru :
Si, les politiciens et les professeurs n’ont rien fait pour construire ce pays, nous les communicants nous avons cette charge d’aider ce peuple. Pas de confusion, ici nous ne parlons pas d’un serviteur de Dieu mais d’un acteur politique déguisé depuis longtemps.
2015: marche contre l’enrôlement qui conditionnait la tenue des élections, lui faisait des prières en faveur de l’ancien président.
2016: Pas d’élections organisées, aucune fois nous l’avons vu se lever. Donc, il n’avait pas besoin de l’alternance.
2018: il sera même retenu dans l’équipe de campagne du candidat FCC comme la photo ci-dessous l’illustre.
Après élection, l’Eglise catholique partenaire de l’UDPS dans la lutte pour l’alternance contre le gré des nouveaux admirateurs du président Fatshi, s’était opposée en dénonçant les manœuvres du FCC dans le nouveau pouvoir. Sans attendre l’évolution des choses, il sera au premier rang pour s’attaquer personnellement au Cardinal Mosengwo, à l’abbé Nshole et au CLC. Je cite: “Congo eza yaba catholica to, Mosengwo na Nshole ba tika mobulu ba luka nde ko mema ba ndimi epa ya nkolo. Mosali ya Nzambe akoki ko sala politique to, soki ba lingi ba longola soutane ba sala politique » (NDLR : le Congo n’appartient pas aux catholiques. Que Monsengwo et Nshole cessent de blaguer, qu’ils cherchent comment ramener les âmes à l’Eternel. Un serviteur de Dieu ne peut pas faire de la politique. S’ils veulent faire la politique, qu’ils se débarrassent de la soutane).
Je connais le virus mais seulement pendant le mandat du président Félix Tshisekedi, j’en ferai ma bataille même au prix de ma vie car plus jamais l’opportunisme sera une stratégie de positionnement politique.
Nous allons croire en la démarche de l’acteur si il rassemble toutes les offrandes, dîmes, actions de grâce et autres avantages dont il était bénéficiaire de la part de l’ancien régime, qu’il le calcule en franc congolais et dépose auprès du bourgmestre de Bandalungwa. Ensuite qu’il demande pardon car il aurait pu prier pour que les vies de Rossy Mukendi, sœur Dorcas, les six combattants tués au siège de l’UDPS et les autres victimes de l’alternance qu’il n’a pas soutenus, soient épargnées.
Aujourd’hui il défend la MIBA, action de charme ! Mais hier les agents de LAC (NDLR : Lignes Aériennes Congolaises) avaient connu 160 mois d’impaiement. Qu’avait-il fait ? Ces parents-là n’avaient-ils pas besoin de l’éveil patriotique ? Sakombi, Kin Nkiey, Kalombo et autres ont eu la chance avec l’ancien régime mais pour celui de Fatshi, nous veillerons contre l’émotion sentimentale des combattants ou parlementaires debout.Les esprits faibles me diront que la politique est dynamique et je leur donnerai cette réponse : le dynamisme ne rime pas avec l’incohérence et l’instabilité. D’autres ajouterons qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, seuls les imbéciles ne changent pas. La réponse est simple : lorsqu’on change, on doit renoncer aux avantages anciens. Exemple de l’église pour un ancien féticheur, on lui demande d’amener ces fétiches à l’église. Donc, il faut d’abord réparer.
Ce n’est que devoir de mémoire !