Par Pold Lévi MAWEJA et Laurette MANDELA
La firme ZENIT Groupe Sarl ambitionne d’accompagner le gouvernement de la RDC dans ses grands projets d’infrastructures annoncés pour 2020, déclarée année de l’Action par le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. La société, qui a étalé son expertise dans la construction des passerelles sur le boulevard Lumumba, a déjà porté à la connaissance de l’institution Président de la République, à travers la Dircaba chargée des Infrastructures, l’état des lieux dudit projet dont la première phase consiste en la construction de 7 passerelles et 5 pour la seconde phase. A ce jour, deux passerelles font encore défaut pour boucler la phase I du projet.
Selon un conseil de ZENIT, certains services d’utilité publique comme la REGIDESO SA, la SNEL SA et la SCPT SA ne se sont guère empressés d’évacuer leurs patrimoines sur les sites de construction. Il en est de même de l’expropriation et l’évacuation des riverains se trouvant dans les emprises des travaux par la structure en charge de la maîtrise d’ouvrage délégué qui ne respecte pas toujours les échéances des engagements contractuels, contrairement aux allégations reprises notamment dans les médias.
Toutefois, ZENIT monte en crédibilité et remporte des marchés naguère chasse gardée des entreprises chinoises ou occidentales. En effet, il y a peu, l’entreprise PUBICA, une filiale de ZENIT GROUPE, a réalisé l’aménagement d’un nouveau parking Export à Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, pour le compte de la Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA, ainsi que la firme TRAFIGO, à la grande satisfaction du Gouvernement.
ZENIT compte non seulement des ingénieurs, architectes et ouvriers locaux et expatriés dont des contractuels turcs, mais aussi plusieurs fournisseurs tant nationaux qu’internationaux essentiellement turcs, parmi lesquels, Ozbakan, Yavuq Metal, ABC Profil, KBS, Yeni Nesil Asarsor, Kastamonu,Cersa Alu, ou encore Antep PVC. Voilà qui a longtemps fait croire, à tort, que les travaux des constructions des passerelles le long du boulevard Lumumba étaient réalisés par une société turque. C’est ZENIT Groupe SARL de la RDC qui a, en effet, été sélectionnée à l’issue d’un processus d’appel d’offres restreint auquel ont participé le congolais Chanimétal, les chinois CREC 7 et CREC 8, le belge Prefarail (Groupement Trageaf Congo et Prefarails Sarl), le sud-africain ZIA et le serbe GIBB.
L’ouverture des plis avait eu lieu le 27 novembre 2013. Conformément à la procédure, le contrat, signé le 27 avril 2014, a été approuvé par le Premier ministre Matata Ponyo, agissant en sa qualité d’autorité approbatrice, après avis de non objection de la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics. Le coût global des travaux, financés par le Trésor public, était initialement chiffré à 13,573 millions de dollars, soit 1,939 million de dollars par passerelle y inclus les frais des études, des actions environnementales et sociales ainsi que les frais de maîtrise d’ouvrage délégué, et ce, d’après une note technique de l’Agence congolaise pour les grands travaux (ACGT), maître d’ouvrage délégué, datant de 2014.
Les zones d’implantation choisies sont celles de grande affluence, à savoir la Place dite Saint Raphaël, la 7ème et la 13ème Rues Limite, De bonhomme, Marché de la Liberté, Kingasani Pascal et Kingasani ya Suka. Hélas, les différents services publics impliqués directement ou indirectement dans le projet ont très souvent marqué leurs pas dans l’exécution de leurs parts d’obligations. ZENIT en paie le prix fort : l’entreprise a pris en charge 24 éléments de la Police nationale congolaise (PNC) pour veiller à ses matériels et matériaux de construction stockés vers l’échangeur de Limete.
Par ailleurs, douze travailleurs contractuels turcs se tournent le pouce à Kinshasa et taxent, au quotidien, leur inactivité à ZENIT. Le ministère en charge des infrastructures et travaux publics a été informé de cette situation autant que de la tentative d’escroquerie de deux élus nationaux –dont nous taisons les noms pour l’instant- qui ont machiné, avec un sujet turc, qui se fait passer pour propriétaire de ZENIT au Ministère des ITP. L’entreprise qui a encore gagné un chapelet des marchés publics, demeure confiante vis-à-vis des autorités congolaises pour la préservation de ses droits.
ZENIT Groupe réalise, en effet, diverses activités dans le domaine des BTP dont des études diversifiées sur les constructions et les équipements, des travaux de gros œuvres, de finition, d’aménagement, de constructions diverses dont des structures métalliques ou encore de la menuiserie en bois, en aluminium ou en PVC. ZENIT s’est aussi spécialisé dans la fabrication et le montage des meubles de cuisine, portes et fenêtres en bois, en aluminium et/ou en PVC avec simple et/ ou double vitrage, portes en bois massif, garde-fous en aluminium et en acier inox, portes automatiques avec photocellule, cuvette et cabine des douches, rideaux métalliques avec volets, ascenseurs, tapis roulant ou encore revêtement des façades extérieurs des bâtiments en vitre et en composite (allucobond).
ZENIT a déjà réalisé au cours de ses onze années d’existence de somptueux travaux pour le compte des privés, sans jamais s’en vanter, à l’image de ses dirigeants, qui sont des self made-men, plutôt réservés mais perspicaces. A titre d’exemple, l’on peut citer la réfection de la Cité de l’Union africaine en vue du sommet de la Francophonie, les immeubles Taprinella à Kinshasa, la Bodeguita, les villas Tricana à la Gombe, à Bandalungwa et à Barré à Ngaliema ou encore l’école turque Safak. ZENIT a également gagné des marchés dans l’arrière-pays. Il a notamment exécuté des travaux de finition et d’aménagement de New Riviera Hotel Goma pour le compte du Groupe Taverne dans le chef-lieu du Nord Kivu, la modernisation de l’Université de Kisangani, etc., ZENIT GROUPE a également en projets : la construction de l’aérogare de Kamina, etc. L’Exécutif congolais a donc un partenaire de choix, une entreprise des nationaux, pour ses différents projets dans les BTP.