Par Pero Luwara
Début d’après-midi de ce dimanche 26 janvier, les gradins du stade des Martyrs affichent vides et un calme de monastère s’observe sur ce temple de football de la capitale, loin de l’engouement et effervescence qui le caractérisent souvent lors de grands événements. Le constat saute aux yeux : Zacharie Bababaswe a échoué.
En effet, l’ancien chroniqueur de musique qui s’est transformé en politicien, avait appelé, tambours et trompette en appui, les kinois à répondre présents à un meeting ce jour au stade, avec promesse de la présence du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui devait s’adresser aux kinois. Les habitants de la capitale ont réservé une fin de non recevoir à cet ancien laudateur de la kabilie, l’exposant ainsi au ridicule.
Face à cet échec cuisant, « vieux Zacle » vient de publier un communiqué pour tenter de sauver sa face devant cette gifle. A en croire ce communiqué publié dans les réseaux sociaux, Zacharie Bababaswe annonce que sur conseil des services de renseignements militaires et civils et suite à des indications sérieuses d’ordre sécuritaire, Fatshi ne sera pas face aux Kinois au stade ce dimanche 26 janvier 2020.
Sans vergogne et toute honte bue, le communiqué de poursuivre : « en effet, selon les mêmes services, vu l’engouement constaté au sein de la population kinoise pour écouter le Chef de l’État, près de 150 mille personnes seraient prêtes à se présenter au stade causant ainsi de sérieux problèmes de sécurité pour le Chef de l’Etat et la population, lesdits services assurent ne pas être en mesure d’assurer la sécurité du Chef de l’Etat et de la population dans et autour du stade des Martyrs ».
Gros mensonge cousu en fil blanc. Car, selon les responsables de sécurité et renseignement, aucune décision n’a été prise dans ce sens. Avec un peu d’humour, ces responsables appellent les organisateurs de la journée a assumé leur échec, à la place de pondre un communiqué mensonger pour se laver la face.
Le constat est donc établi, le sulfureux Zacharie Bababaswe a échoué dans sa démarche à l’allure théâtrale de séduction à Félix Tshisekedi qui, selon nos sources, n’a aucune estime pour cet homme qui l’a assailli et arrosé d’insultes à l’époque du régime Kabila. Visiblement, Fatshi semble bien assimiler la leçon de « le corbeau et le renard » de Jean de Lafontaine.
