Comme tout congolais que aime son pays, depuis Philadelphie où il séjourne aux Etats-Unis, Me Luc Fikiri Murefu a aussi réagi au discours du président Félix Tshisekedi devant les Congolais de la diaspora à Londres. Dans une déclaration rendue publique jeudi 23 janvier, ce natif du grand Kivu s’est appesanti sur la question de banyamulenge et celle de la dissolution de l’Assemblée nationale.
En effet, Luc Fikiri a sous-tendu que le Chef de l’Etat ne devrait pas trancher le sujet de banyamulenge de cette manière-là. C’est-à-dire, déclarer abruptement qu’ils sont des congolais. « Les vrais banyamulenges n’acceptent pas cette identité. Par contre, ils s’identifient comme les vrais congolais. Les gens qui se réclament comme banyamulenge ne sont pas des congolais… Ce sont des infiltrés qui se disent banyamulenge et qui créent des troubles dans cette partie du pays. Les vrais banyamulenges sont dans l’armée, ils travaillent avec nous, ils sont même au Parlement et se considèrent comme des vrais congolais », fait-il remarqué.
S’agissant de la dissolution de l’Assemblée nationale, celui qui a failli être candidat président de la république aux élections passées estime que les propos du président de la république Félix Tshisekedi ont été mal interpellés par, dit-il, des personnes ennemies du changement. «Le Président a été très clair concernant la question de la dissolution du Parlement. Il a bien dit qu’il n’a pas l’intention de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais s’il y a entraves à son travail il le fera. Mais pour l’instant il n’y a pas crise », rappelle Luc Fikiri martelant que ce discours est clair comme l’eau claire dans un verre clair. « L’interpréter autrement relève de la mauvaise foi et de l’intention de nuire », fait-il remarquer tout en appelant ceux de congolais qui aiment bien leur pays à se désolidariser de ces attaques partisanes contre la personne du président de la république.
En même temps, il invite le Président Tshisekedi Tshilombo à conscientiser ses proches, les militants de l’UDPS et du Cap pour le Changement à pouvoir regarder de l’avant, afin de gagner les scrutins à venir. «Le Chef de l’Etat doit dire à ses proches de ne pas se laisser avoir dans les différentes attaques mais de pouvoir se mobiliser, se structurer et se préparer pour remporter les élections et avoir la majorité absolue, à tous les niveaux, en 2023 », conseille-t-il en recommandant toujours au Président de la République de militer pour une révision constitutionnelle, notamment, ramener à deux tours l’élection présidentielle, réduire le nombre des députés à l’Assemblée nationale et si possible maintenir qu’une seule Chambre au lieu de deux au Parlement. Ginno Lungabu