Jeannine Mabunda à la presse : la dissolution de l’Assemblée Nationale obéit à un certain nombre de préalables constitutionnels

Recevant les chevaliers de la plume pour une cérémonie d’échange de vœux ce mardi 21 janvier dans la matinée, la présidente de l’Assemblée Nationale Jeannine Mabunda Lioko a, répondant à une des questions de journalistes sur la menace du chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de blocage, fait savoir que ce scénario obéit à un certain nombre de préalables constitutionnels auxquels la situation actuelle ne le permet pas. Car, soutient-elle, toutes les propositions de lois émises par le gouvernement ont été votées au-delà même de la majorité numérique que forme le Front Commun pour le Congo (FCC). Donc, il n’y a pas crise entre le gouvernement et l’Assemblée nationale pour que pareille décision soit envisagée.

Après sa prise de parole pour remercier et encourager la presse pour le travail qu’elle fait au sein de l’institution dont elle a les commandes, la speakerine de l’Assemblée Nationale a émis le vœu de voir cette presse se départir de quelques pesanteurs qui freinent encore l’ascension, à savoir : le régionalisme, le tribalisme, les affinités ethniques ou politiques etc.

Comme le cocktail entre politique et la presse a toujours fait bon ménage, trois questions d’actualité ont été adressées à Madame Mabunda : la première sur la déclaration du chef de l’Etat à Londres concernant la dissolution de l’Assemblée Nationale, la seconde sur les coups qui se donnent entre les coalisés (CACH-FCC) par médias interposés et la troisième sur la lutte que prévoit la chambre basse du parlement contre la corruption y compris l’état du contrôle parlementaire.

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Très politiquement, Jeannine Mabunda a fait savoir à son assistance que l’importance est l’intérêt du peuple et non les discours que tel ou tel autre camp pourrait tenir.  » …je suis par mes fonctions l’une de ceux qui rencontrent le chef de l’Etat dans le cadre des réunions interinstitutionnelles et nous l’avons, moi et le président Tambwe du sénat, rencontré pendant près de 2h30′ avant son voyage. A cette occasion, nous avons abordé plusieurs sujets dont celui-là, mais sans entrer dans les détails étant tenue au droit de réserve, je peux tout simplement vous dire que la dissolution de l’Assemblée Nationale obéit à certains nombres de critères constitutionnel. Et à ce jour, rien ne présage une telle issue », a expliqué Jeannine Mabunda.

Quant à la coalition, la première d’entre les députés affirme à raison d’ailleurs qu’aucune coalition à travers le monde n’a survécu sans difficulté. D’après l’élue de Bumba dans la province de la Mongala, c’est la volonté du peuple souverain qui a voulu jouer à l’équilibriste en confiant la magistrature suprême à l’ancienne opposition et la majorité parlementaire à l’ancienne majorité. La première partie de la mandature de sa chambre ayant été consacrée en grande partie par l’installation du gouvernement qui a pris un temps conséquent et aussi le vote de la loi des finances, la présidente de l’Assemblée Nationale a promis un second semestre fructueux en terme de contrôle parlementaire, car la pauvreté dans laquelle vivent les populations congolaises nous interpelle en tant que responsable politique.

Par son mot de clôture de prises de paroles, le président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), Kasonga Tshilunde a, outre remercié la présidente de l’Assemblée Nationale, transmis le souhait et la volonté de la corporation de voir les deux lois sur la presse déposées depuis les législatives passées, être traitées puis promulguées, afin de répondre à la volonté des uns et des autres, celle de voir enfin une presse congolaise libre et financièrement indépendante.

Nzakomba

  • Bendélé Ekweya té

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