Des réformes électorales, le Courant des Démocrates Rénovateurs (CDER), parti cher à Jean-Lucien Bussa, en a évoquées. C’était ce samedi 11 janvier au cours de la réunion du Bureau politique. Ce parti, membre du regroupement politique Coalition des Démocrates (CODE) et de la plateforme Front Commun pour le Congo (FCC), insiste sur la nécessité des réformes tant au plan politique que de la gouvernance.
Concernant l’élection du président de la République, le CDER maintient le suffrage universel direct et à la majorité absolue des voix exprimées. Mais quant à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs, ce parti de Jean-Lucien Bussa, au regard des abus des députés provinciaux qui en font un fonds de commerce politique, propose qu’elle soit aussi au suffrage universel direct. Ici, il faut rappeler que Jean-Lucien Bussa, en juin 2013, candidat gouverneur du grand Equateur en compétition au premier et second tour avec feu Louis-Alphonse Koyagialo, a une forte expérience du niveau de la corruptibilité et de la légèreté des députés provinciaux. Surtout avec le spectacle désolant que ces derniers livrent ce dernier temps dans beaucoup de province, cette réforme électorale évoquée aussi par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, s’impose.
Une autre proposition de réforme faite par le CDER, concerne le seuil électoral que ce parti veut au niveau de la circonscription et non au niveau national. Aussi le CDER propose-t-il la suppression du paiement de la caution pour les candidatures à tous les niveaux en vue de consacrer l’égalité des droits et donner la chance à tous les congolais de participer à la vie politique sans entraves financières; la dissolution du Conseil National de Suivi de l’accord (CNSA) ; la réforme de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Il s’agit ici, selon le CDER de circonscrire la mission de cette institution d’appui à la démocratie à l’organisation des élections et, partant, confier la gestion de la logistique électorale à un organisme public spécialisé…
A l’épineuse problématique de la double ou triple nationalité, le CDER est d’avis qu’aucun congolais d’origine ne peut perdre sa nationalité quel que soit le choix opéré en faveur d’une autre nationalité. En d’autres termes, un congolais d’origine naturalisé par exemple canadien, ne peut nullement perdre sa congolité.
Ginno Lungabu