Lors de la ronde effectuée, jeudi 9 janvier 2020 dans les homes de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), après le déguerpissement des étudiants décidé par le Gouvernement, la Police universitaire a découvert 3 armes, 11 munitions, un chargeur et du chanvre au Home 8. Après cette découverte, les voix se sont élevées pour dénoncer un montage minutieusement concocté par la Police Nationale Congolaise pour discréditer ces étudiants ou mieux faciliter leur déguerpissement. Réagissant à chaud quant à cette nouvelle à caractère polémique, Sylvano Kasongo, commissaire divisionnaire adjoint affirme que c’est une fausse accusation qui est faite contre la police et annonce ainsi qu’une enquête est ouverte pour identifier les propriétaires de ces armes et autres matériels découverts.
La découverte de ces armes, a en croire le numéro 1 de la Police de Kinshasa, est une raison de plus pour fouiller davantage dès ce vendredi, lorsque la police procédera au déguerpissement forcé, au cas où certains étudiants s’entêteraient à ne pas respecter la mesure prise par le gouvernement. «C’est la police universitaire qui a découvert. La PNC n’est pas ici, et puis nous, on n’utilise pas des armes rouillées comme ca. Ce sont des armes rouillées, des canons rouillés, coupé. Ce sont des criminels qui utilisent ces armes. Pourquoi les mettrons-nous là et pour gagner quoi ? Nous, on ne contrôle pas ici. Ce sont des fausses accusations. La police va déposer les armes pour en faire quoi ? » S’interroge le général Sylvano Kasongo. Et d’ajouter, « On a également retrouvé de la cocaïne, des seringues qu’ils utilisaient là-bas. Un vrai étudiant peut-il utiliser cela ? ».
Déjà, à partir de ce vendredi 10 janvier, la police procédera à l’opération déguerpissement forcé des étudiants qui habitent les homes. Pour le général Sylvano Kasongo, tout celui qui sera trouvé sur place sera considéré comme un délinquant, un bandit. « Nous viendrons et tout celui que nous trouverons ici ne sera pas considéré comme un étudiant mais comme un délinquant, un bandit et vous savez comment l’on traite des bandits. Mais tout sera fait dans le respect des droits de l’homme ». Cette opération, promet-il, sera faite en collaboration avec la Police universitaire ainsi que d’autres services et permettra, selon le commissaire divisionnaire, à assainir le campus et ramener le calme.
Mais en partant des homes, les pseudos étudiants ont mis du feu sur quelques homes, notamment 2, 5 et 7. Ils en ont vandalisé d’autres. « Il est urgent de séparer le bon grain de l’ivraie », déclare un parent dont l’enfant est étudiant en 3ième graduat Droit. Tout en soutenant la décision de déguerpissement, il estime que les vrais étudiants ne mettraient jamais du feu sur les homes sachant qu’ils retourneront y habiter. Donc, conclut-il, il y avait des infiltrés.
Dorcas Nzumea