Alors que plusieurs congolais vivant en RDC comme ceux de l’extérieur ont condamné les actes terroristes et irréfléchis, perpétrés par les étudiants de l’Université de Kinshasa(UNIKIN), ceux-là mêmes censés protéger le peu d’infrastructures restant au sein de cette université, un avocat, comme pour encourager et sans condamner cette barbarie, porte plainte contre le ministre de l’ESU pour atteinte aux droits garantis aux particuliers, citant l’article 180 du code pénal livre II.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Me Franck Kalolo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, coordonateur d’une structure dénommée Centre de Réflexion Juridique de la Lutte contre l’Impunité (C.R.J.L.I), n’arrive pas à faire le distinguo entre un acte administratif et un fait pénal, regrette un enseignant de Droit interrogé sur la démarche de cet avocat. Non sans raison, explique cet enseignant de la Doctrine, le communiqué-arrêté du ministre Luhaka est un acte administratif qui ne peut être attaqué qu’auprès d’une juridiction de compétence administrative, et en l’occurrence pour la RDC, c’est le Conseil d’Etat.
« Me Franck Kalolo, en portant plainte contre la personne de Thomas Luhaka, l’accusant d’avoir violé l’article ci-haut mentionné, s’est tout simplement brûlé les ailes en exposant au grand jour ses insuffisances en droit congolais, et surtout en organisation de la compétence judiciaire de la RDC, chère au professeur Kisaka Kia Ngoy d’heureuse mémoire », s’indigne un autre juriste qui regrette que la démarche de cet avocat ne consiste qu’à se mettre en spectacle, mais de la mauvaise manière. Car, le droit pénal congolais et d’ailleurs ne poursuit que les auteurs d’actes (de faits, actions) pénalement répréhensibles et non les auteurs d’une ou de décisions administrativement attaquables, dès lors que le Conseil d’Etat est l’organe institué à cet effet.
Par conséquent, la plainte de Me Franck Kalolo et compagnie est un mort-né que le procureur près la Cour de Cassation n’aura même pas à traiter par défaut de qualité d’une part, et pour s’être adressé à la mauvaise juridiction.
Du reste, Me Franck Kalolo étonne de par sa légèreté. Après la barbarie dont se sont rendus coupables les étudiants de l’UNIKIN sûrement infiltrés par des inciviques et d’autres activistes de mauvais augures, cet auxiliaire de la justice semble trouver normale cette barbarie inqualifiable, et d’anormale la décision du gouvernement, celle de fermer momentanément le site universitaire, le temps d’identifier qui est qui. La résidence des étudiants ne peut pas être utilisée comme une base arrière de milices non autrement identifiées, préparées pour semer la mort parmi les populations tant civiles que militaires.
Heureusement que la réunion de tous les responsables des universités et instituts supérieurs a abouti à un soutien sans faille au ministre Thomas Luhaka.
Nzakomba