Asphyxie économique à l’endroit de Bahati : méthodes ‘’kaleviennes’’, silence inquiétant  de ‘’fatshivit’’!

Kalev Mutond est mort, vive Kalev Mutond. Les représailles économiques exercées sur Modeste Bahati sous l’ère Fatshi, ne sont nullement différentes sous l’ère Raïs. Et Vital Kamerhe qui en était victime, peut valablement en témoigner. Mais il ne le peut pas au nom de la coalition FCC-CACH. Suivez notre regard…

La situation que traverse le sénateur Modeste Bahati n’est ni plus ni moins qu’une persécution économique pour le désargenter et le mettre à genoux. Les méthodes utilisées par Kalev Mutond, alors Administrateur Général de la triste Agence Nationale de Renseignements (ANR) sous le régime Kabila, sont curieusement les mêmes utilisées sous Félix Tshisekedi pour ‘’punir’’ un citoyen qui n’a fait valablement que prévaloir ses droits par rapport à son poids politique dans la plateforme FCC.

Visiblement, au nom de la coalition FCC-CACH, le chantre de l’état de droit, Félix Tshisekedi, semble fermer les yeux et boucher les oreilles face à cette persécution dont Modeste Bahati est victime : dédoublement de son regroupement politique AFDC-A, ravissement de ses groupes parlementaires au Parlement au profit de ses dissidents du FCC pendant que la Justice et le Ministère de l’Intérieur en ont décidé autrement. Et comme si cela ne suffisait pas, la machine de déstabilisation économique est actionnée pour l’asphyxier. Celle-ci a déroulé son rouleau compresseur à partir de Goma, au Nord-Kivu, avec comme motif fallacieux de redressement fiscal pour sceller ses deux unités principales de production : le bâtiment abritant la société Vodacom et  l’hôtel New Riviera.

La Direction Générale de Recettes du Nord-Kivu (DGRNK) qui a procédé à ce scellage au début de la semaine, estime que le Groupe Taverne doit à la province des impôts depuis 2015. Argument soutenu par le ministre provincial des finances David Kamuha. Mais une mise au point est vite faite par Modeste Bahati pour ne pas souiller son honneur et sa dignité : « Le Sénateur Bahati Lukwebo porte à la connaissance de l’opinion qu’il est parmi les rares hommes politiques et d’Etat qui paie régulièrement ses impôts et les assurances de son patrimoine.  La réalité c’est que le MINIPRO des Finances du Nord Kivu se cache derrière des dossiers fiscaux fabriqués de toute pièce, prescrits hors délais et sans soubassement pour régler politiquement des comptes au Sénateur à la demande du FCC ».

Pour démontrer cet acharnement politique dont le ministre provincial du Nord-Kivu n’est que le cheval de Troie, Modeste Bahati explique : « Le Minipro des finances sait que ni lui ni ses services de la DGRNK n’ont jamais voulu que se tienne la réunion de confrontation des preuves et des actes générateurs des impôts qu’il réclame. Il n’a jamais respecté un seul rendez-vous pourtant fixé par lui-même aux délégués du Sénateur. Au contraire, il s’empressait à brûler les étapes sans respecter les délais légaux prévus par les textes. Et sans mise en demeure, il est passé à la taxation d’office, aux AMR,  au  commandement. Face à cet acharnement et à la violation de la procédure,  le Sénateur s’est vu obligé de saisir la justice afin que le droit soit dit ».

En économiste chevronné, Bahati Lukwebo déclare ne devoir aucun sou au fisc  car ses collaborateurs ont été instruits afin que le paiement des impôts notamment sur les rémunérations soient liquidés automatiquement avec les salaires à chaque fin du mois. « …Dans la précipitation et la haine, ils avaient établi l’unique ordre de mission le 23.07.2019 au nom personnel du sénateur au lendemain du dépôt des candidatures à la présidence du Sénat. Tout cela pour nuire et en guise de représailles. Les justifications du Sénateur qu’ils n’ont jamais voulu lire sont claires : il ne doit rien tout comme ses sociétés ne doivent rien à la DGRNK », précise sa mise au point parvenue à Scooprdc.net.

Et comme pour dire que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, Bahati interroge : « Quand ils disent qu’en 2008 ils avaient mal calculé les droits de mutation parcellaire; à qui la faute encore qu’ils ne le prouvent pas ? En plus ce sont les agents des titres fonciers et de la DGRAD qui calculent les frais. Ce n’est pas de la compétence de l’assujetti ».

Quant aux exonérations qui sont des mesures incitatives pour encourager les Investissements en RDC, Bahati confirme que les sociétés dans lesquelles il est associé en ont bénéficié en respectant la procédure et la présentation des projets au Conseil d’agrément de l’ANAPI. En plus, il relève que ces sociétés sont des personnes morales à ne pas confondre avec sa personne physique.

« Contrairement aux allégations du Minipro David  Kamuha, les exonérations dans le cadre du Code des Investissements sont de la compétence exclusive du gouvernement central. Pour les impôts locaux la province peut accorder des exonérations pour attirer les investisseurs. C’est le cas avec les sociétés dans lesquelles est associé le sénateur Professeur Bahati Lukwebo qui détient bel et bien les arrêtés d’exonérations encore valides du Gouvernement provincial du Nord-Kivu ».

Le Sud-Kivu dans la danse…

L’asphyxie à l’endroit de Bahati le poursuit aussi dans sa propre province du Sud-Kivu. Dans un communiqué publié le jeudi 19 décembre 2019, le directeur superviseur des entreprises Cimenterie de Katana et Hôtel New Riviera  signale la coupure brusque du courant électrique dans ces deux entreprises. Selon l’esprit de ce communiqué de Sengo Cibantabalamo Lukwebo, c’est suite à des raisons politiciennes que la Société Nationale d’Electricité (SNEL) a procédé à cette coupure brusque du courant électrique dans ces entreprises empêchant automatiquement toute poursuite du travail.

« Devant ce cas de force majeure, la direction a réuni ce jour le personnel pour lui signifier la suspension des contrats de travail et la mise en congé technique de plus de 2.000 travailleurs permanents et temporaires.  Nous regrettons ce malheureux incident indépendamment de sa volonté et qui survient à la veille des fêtes de fin d’année », peut-on lire dans ce communiqué du directeur superviseur de ces entreprises précitées de Modeste Bahati.

Pour justifier sa décision, la SNEL affirme que le professeur Lukwebo lui doit une somme de plus de 353.729.824,62FC, soit près de 209.000 USD, seulement  pour la cimenterie de Katana, sans citer d’autres dettes de son nouvel hôtel en pleine construction. Le directeur provincial de la SNEL au Sud-Kivu ajoute que le groupe Taverne de Lukwebo est parmi une trentaine des insolvables contre qui sa société se voit contrainte de couper la fourniture du courant (sic !).

Mais que ce soit au Nord-Kivu ou au Sud-Kivu, peut-être bientôt à Kinshasa et ailleurs, les actions de représailles précipitées du fisc et autres services étatiques contre les activités économiques de Modeste Bahati portent à croire et entrevoient qu’il s’agit d’un acharnement et d’un règlement de comptes contre cet anicien haut cadre du Front Commun pour le Congo (FCC) qui aurait commis un crime de lèse de s’être rebellé contre les injustices par lui vécues au sein de cette plateforme alignée derrière le président de la république honoraire Joseph Kabila.

Mais ce qui inquiète et pousse plus d’un observateur à des interrogations, ce que les méthodes utilisées pour déstabiliser économiquement Modeste Bahati sous le régime Tshisekedi, sont les mêmes qu’utilisait à ciel ouvert le tout-puissant AG de l’ANR, Kalev Mutond sous l’ère Kabila. Ce dernier avait véritablement malmené Vital Kamerhe, l’actuel directeur de cabinet du président de la République Félix Tshisekedi à tel point qu’aucun potentiel locataire ne pouvait louer ses maisons. Ce calvaire, VK, le connaît. Mais pourquoi laisserait-il, lui qui est à côté de Fatshi, ces mêmes méthodes kaleviennes continuer ? Le silence visiblement coupable du président de la république tente ceux qui doutaient encore de l’hypothèse des Lamukistes selon laquelle ‘’c’est Joseph Kabila qui dirige le pays’’, d’y accorder un crédit.

Owandi.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une