Dans son discours sur l’état de la nation prononcé devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le président Félix Tshisekedi a fait un clin d’œil à l’opposition. « Je voudrais saluer ici mes frères de l’opposition qui jouissent pleinement de leurs libertés de manifester et de s’exprimer. Leurs critiques constructives nous seront toujours utiles pour nous permettre de réajuster notre action politique en faveur du peuple », a-t-il lâché.
Et de converger leur combat au sien : « après tout, il n’existe aucune contradiction quant à notre volonté commune de construire un pays plus beau qu’avant. Ce qui nous oppose, c’est la manière d’y parvenir. Mais pas la finalité qui est le bien-être de notre peuple ».
Pour Fatshi, il faudra que la question du porte-parole de l’opposition, contrairement aux deux mandatures présidentielles et législatives passées (2006 et 2011), soit vidée. Celle-ci étant pleinement parlementaire, il a donc invité les parlementaires à mettre tout en œuvre pour que l’article 8 de la constitution produise pleinement ses effets. « Et nous aurons, en ce moment-là, un interlocuteur, je dirai plutôt un contradicteur attitré. Notre démocratie en gagnera », déclare-t-il sportivement.
Il revient ainsi donc aux deux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat indexés de statuer sur cette question. En effet, Jeannine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba sont accusés par certains députés nationaux de l’opposition de faire bloquer la désignation du porte-parole de l’opposition, poste disons-le, que se disputent d’ailleurs les Katumbistes et les Bembistes.
Ginno Lungabu.