Notifié depuis quelques semaines déjà en qualité de mandataire de mines et carrières, Me Constant Mutamba a eu le privilège d’animer une conférence de presse ce jeudi 12 décembre à l’hôtel Fleuve Congo by Blazon Hotels (ex. Kempinski) au cours de laquelle il a annoncé sa prochaine tournée à travers les provinces minières de la RDC en commençant par le Lualaba. Le choix sur cette province est justifié par le fait qu’elle compte un grand nombre d’exploitants artisanaux qui doivent être protégés par le nouveau code minier.
«…Nous sommes là à la disposition des opérateurs. Aujourd’hui, les opérateurs ne peuvent exercer sans associer des Congolais. Nous, à présent, nous sommes habilités par la loi de représenter valablement les opérateurs…ce mandat est un travail libéral, à ne pas confondre avec le mandataire des entreprises ou services publics… », explique l’avocat Mutamba qui renchérit : « le Code minier actuel offre un gage de stabilité pour les investisseurs en ce sens que les régimes financier, douanier et d’échanges ne peuvent être modifiés aussi longtemps qu’il sera en vigueur et il ne pourra être révisé avant 5 ans ».
Pour Me Constant Mutamba, la réforme du code minier devrait apporter des solutions au problème de croissance, de liquidité et de l’amélioration du niveau de vie des congolais ; la RDC étant un pays à caractère minier et agricole. Mais selon Mutamba, le coulage de recettes reste le grand mal à extirper de la société congolaise. Il ne s’empêche pas d’indexer ses auteurs : « le coulage des recettes dans le secteur minier est favorisé par l’immoralité qui règne au sein des régies financières. Un désordre qui règne dans le milieu de perception des taxes et impôts ».
Voilà pourquoi, le nouveau mandataire en mines et carrières préconise que les impôts et taxes liés aux mines soient payés à travers un guichet unique informatisé. Cette opération pour lui, facilitera le contrôle au niveau supérieur et ainsi luttera contre le coulage des recettes provenant du secteur minier. Quant à la création d’un centre de négoce pour protéger les exploitants artisanaux, Me Constant Mutamba propose la réduction des taxes dans le secteur artisanal. Mais un bémol qui est resté entre la gorge de l’opinion, c’est la demande qu’il fait à la Belgique, puissance colonisatrice, de restituer la cartographie minéralogique du Congo-Belge. 59 ans après l’indépendance, la RDC devait avec la nouvelle technologie, reconstituer déjà cette cartographie…
Par rapport aux enjeux miniers sur la RDC, Constant Mutamba pense qu’avec son expérience cubaine, la RDC devrait créer un centre de contrôle permanent pour suivre surtout les exploitants artisanaux qui, à la longue, doivent constituer la classe moyenne et même créer de futurs millionnaires, vœu exprimé par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Nzakomba.