Dans une déclaration rendue publique, lundi 9 décembre 2019, à l’issue d’une réunion extraordinaire, les directeurs et rédacteurs en chef des médias de Beni ont décidé d’infliger un embargo aux mouvements citoyens, groupes de pression et aux faux notables de Beni dans la province du Nord-Kivu.
Ces responsables des médias ont analysé et n’ont pas apprécié du tout les faits sociaux qui se sont déroulés les deux dernières semaines à Beni. C’est notamment : l’incendient de la mairie de Beni, les attaques à répétition des bases de la Monusco, le fait d’allumer le feu sur le macadam, le renversement des kiosques et étalages ; la pratique consistant à faire marcher les habitants pieds nus, agression des femmes porteuses des pantalons et mini-jupes, tabasser avec des conséquences mortelles des ADF ; des menaces et agressions proférées contre les journalistes ; le silence coupable de la non reprise des cours dans les institutions d’enseignement supérieures et universitaire.
Face à ce tableau peint sombrement, les directeurs et rédacteurs en chef des médias de Beni ont décidé de ne plus accorder la parole aux mouvements citoyens et groupes de pression (la Véranda Mutsanga dans son ensemble, Parlement debout, Je suis Beni, la Luchaà et les faux notables de Beni et autres groupes subversifs. Ils ont également décidé de ne plus accorder la parole aux gens qui baignent dans les antivaleurs de quelque nature que ce soit ; et ont mis en garde certains pseudos journalistes qui ternissent l’image de la presse de Beni. Ils ont enfin réitéré leur soutien aux autorités politico-administratives, militaires ainsi que les structures citoyennes légalement reconnues dans leurs missions.
Il sied donc de rappeler que la ville de Beni a été caractérisée par des manifestations de colère contre les tueries répétitives des civils attribuées aux ADF, actifs dans cette partie du Nord-Kivu.
André Kasereka