Journée internationale des personnes handicapées : Gino Rehema recommande à la RDC de copier l’Afrique du sud

Si elle était de nature décourageante, elle se serait laissé faire, pensant que son infirmité constituait carrément un handicap pour tout dans sa vie. Hélas, sa tête, mieux son cerveau tournant efficacement et le plus correct possible au maximum, la brave Sergine Gino Rehema Bweka brille par son travail qui fait qu’elle compte parmi les grands journalistes reporters Kinois.

Habituée à rafler valablement des prix, le tout dernier est de la « Femme courageuse 2019 » lui décerné par la Conférence Permanente des Journalistes Politico-parlementaires (CPJP Zone Afrique) pour la réalisation des reportages de proximité de qualité à travers la ville de Kinshasa.  « Seule au volant de son véhicule, elle descend dans les quartiers périphériques pour réaliser des reportages inédits, de fois dans les conditions particulièrement difficiles. Sa condition physique ne la rend pas paresseuse pour quémander le long du boulevard. Par contre, elle fait son travail tout en se prenant en charge », témoigne l’un de ses collègues de Top Congo qui estime qu’elle a bien mérité le prix de CPJP Zone Afrique.

En ce 3 décembre, journée internationale des Personnes handicapées, bien que le thème retenu pour cette année est « promouvoir la participation des Personnes Handicapées (PH) et leurs dirigeants, agir pour le programme de développement 2030 », Sergine Gino Rehema et son ONG Handicap zéro ont un thème particulier : « Attende les ODD. Briser les barrières ».

Elle estime que pour faire participer tout le monde au processus de développement d’une communauté, il faudra créer des conditions qui facilitent l’accessibilité de tous, y compris les PH. Elle rappelle que les Objectifs du Développement Durable (ODD), sont considérés comme des résolutions prises par les Nations Unies pour le développement des pays du monde. Et parmi ces ODD, il y a la promotion et l’intégration des PH. Autrement dit, c’est faire participer ces personnes au processus de développement pour véritablement parler du développement inclusif.

« On ne peut pas concevoir un projet de développement durable sans les PH. Au regard des résolutions (ODD), certains Etats se sont engagés à travailler en fonction de cela, en créant des opportunités, des conditions (notamment des lois), pour faciliter l’accessibilité et l’intégration des PH. C’EST CELA BRISER LES BARRIÈRES qui freinent l’intégration et la participation des PH dans le processus de développement », martèle la « mama », comme aiment bien l’aduler ses confrères.

Elle regrette que la RDC n’avance pas dans ce domaine parce que, estime-t-elle, elle cherche à inventer sa roue alors que dans des pays comme l’Afrique du Sud par exemple, on donne même gratuitement des prothèses, orthèses, fauteuils roulants, outils de l’écriture braille…, pour stimuler les PH à participer au développement de leur communauté, pays, monde en général. « N’a-t-on pas dit que l’enfant intelligent est celui qui sait copier les bonnes choses chez l’autre ? La RDC n’a qu’à demander conseils aux pays qui ont émergé dans ce domaine pour savoir comment eux ont fait pour arriver à faciliter l’intégration des PH », suggère Sergine Gino Rehema.

Georges Ilunga.

  • Bendélé Ekweya té

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