Des manifestations de colère contre l’insécurité se poursuivent à Béni. Dans la matinée de ce lundi 25 novembre, la population a incendié le bureau de la mairie de Beni et la base de la Monusco située dans le quartier Boikene. Suite à ces événements malheureux, l’armée congolaise appelle la population de Beni à plus de vigilance pour ne pas tomber dans le piège de l’ennemi, en s’attaquant aux édifices et symboles de l’Etat. C’est dans un communiqué rendu public qu’elle appelle aussi la population à collaborer et à soutenir les troupes engagées dans la traque des ADF, en dénonçant les personnes ainsi que tous mouvements suspects.
La situation sécuritaire à Beni demeure très préoccupante. Depuis plus de trois jours, des habitants de ce coin du pays manifestent contre les attaques des rebelles ADF devenues récurrentes dans la région et qui ont coûté la vie à beaucoup de civils en seulement deux semaines. C’est aussi pour interpeller la conscience des autorités militaires et du gouvernement congolais afin de mettre fin au phénomène ADF qui a longtemps perduré dans la région de Beni.
En s’attaquant aux installations de la Monusco ce lundi 25 novembre, la population à cause de la nouvelle attaque des rebelles ADF à Masiani qui a fait au moins 7 morts et des disparus, la population a tenu à exprimer son ras-le-bol et dénoncer surtout ce qu’elle qualifie de passivité ou de complicité de la part de la mission Onusienne.
Rappelons qu’il y a sous peu, le célèbre médecin Mukwege a, face à l’inefficacité des troupes des Nations unies, solliciter l’intervention de l’Union européenne, mieux de la France avec l’opération du type Artemis dans la région de l’Ituri qui avait vite fait taire les armes des groupes armés. Avec cette révolte de la population et au regard de son équipement militaire grandiose et son budget engloutissant plusieurs millions de dollars depuis 20 ans au Congo, la Monusco devra faire une remise en question face à son échec de véritablement remettre la paix dans cette partie de la RDC.
Dorcas N.