La plénière prévue ce samedi 23 novembre en vue de l’investiture du gouvernement provincial du Sankuru a été consacrée à autre chose, le gouverneur Joseph-Stéphane Mukumadi et son gouvernement ne s’étant pas présentés. Et pour cause, apprend Scooprdc.net, la convocation toutes affaires cessantes du chef de l’exécutif provincial et du président de l’Assemblée provinciale à Kinshasa par la Vice-primature de l’Intérieur. Le convocateur par message de ces deux autorités des institutions provinciales du Sankuru n’est autre que le directeur de cabinet du VPM Gilbert Kankonde qui, par ce fait, engage la République. Soit !
Motif de cette convocation, stipule ce message que Scooprdc.net a pu lire : ‘’être en concertation avec le gouvernement central sur la situation de la province’’. Et les deux sont enjoints de s’amener avec pour Mukumadi, son arrêté portant nomination du gouvernement provincial, et pour Benoît Olamba le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale du Sankuru. Mais que veut dire « situation de la province » ? Cela est-il lié aux motions de défiance en gestation contre les deux autorités provinciales ?
En effet, certains députés provinciaux ont dirigé les motions contre le gouverneur et le président de l’Assemblée provinciale. A Joseph-Stéphane Mukumadi porté à bout des bras par ces mêmes élus du Sankuru contre Lambert Mende, il est reproché non seulement l’inertie et l’apprentissage à la tête de la province, mais aussi et surtout l’ingratitude. Cette ingratitude se situerait à deux niveaux. D’abord dans le partage des postes ministériels où à seuls Katako Kombe et Lubefu, il a accordé 60%, soit 40 et 20%, laissant à quatre territoires restants (Lusambo, Lodja, Lomela et Kole) 40%, alors qu’en termes de nombre des députés provinciaux, Lodja est en tête. Déséquilibre fortement contesté et à même de faire renaître le clivage « savane-forêt ».
Ensuite, il y a la déception totale de ceux qui l’ont soutenu politiquement pour battre à plate couture Lambert Mende à l’élection gouvernorale. En principe, son pouvoir émane du PPRD et du FCC dont les députés sont majoritaires à l’Assemblée provinciale. Mais une fois élu, Joseph-Stéphane Mukumadi qui s’était amené en Melchisédech politique au Sankuru, a vite fait allégeance au CACH en adhérant à l’UNC de Vital Kamerhe qui n’a même pas une assise au Sankuru. Véritable coup de massue à She, Okoto, Olamba et compagnie. Donc, une trahison politique. Il serait même soupçonné d’avoir financé la motion de défiance contre le président de l’Assemblée provinciale, Benoît Olamba.
Ainsi, la plénière qui s’est tenue ce samedi 23 novembre a pris acte de l’absence non justifiée des membres du gouvernement provincial dûment informés de l’investiture. La plénière entendrait tirer toutes les conséquences de cet acte posé délibérément par le gouverneur et son gouvernement. Avec déjà une motion signée contre lui, il est en ballottage. Mais jusque quand le VPM Gilbert Kankonde et Vital Kamerhe le protégeraient-ils ?
Lambert Mende ragaillardi !
A quelque chose, malheur est bon, déclare à Scooprdc.net un proche de Lambert Mende. Et d’ajouter : « vu son niveau politique et intellectuel, She Okitundu, Charles Okoto et compagnie qui pensaient lui faire du mal, l’ont plutôt aidé à échapper au ridicule avec cette classe des députés clochards qui font des gouverneurs leurs vaches à lait et leurs otages. Même s’il était élu gouverneur, avec ce genre de comportement querelleur, Lambert Mende nous a dit qu’il allait démissionner sans attendre une quelconque motion de défiance ».
Ce qui est vrai, le média en ligne avait à l’époque conseillé que Lambert Mende reste au Parlement où il pouvait être un meilleur rapporteur et produire les mêmes exploits qu’au gouvernement qu’il venait de quitter, au lieu d’aller s’embourber dans les méandres du Sankuru avec des députés provinciaux dont certains ont un niveau politique et intellectuel déplorable. Mais ses proches s’en étaient malheureusement pris vigoureusement à Scooprdc.net traité de tous les noms des oiseaux. Aujourd’hui, la situation qui prévaut au Sankuru donne raison au média en ligne. Dossier à suivre.
Owandi.