Le premier ministre Ilunga Ilunkamba était ce mercredi 20 novembre devant la chambre basse du parlement pour répondre aux différentes préoccupations exprimées par les élus nationaux en rapport avec le budget 2020. Parmi ces préoccupations figurait aussi la question sur la non budgétisation des élections.
À la suite des différentes préoccupations exprimées par les députés nationaux le lundi 18 novembre dernier lors du débat général dans la plénière, 41 au total, le premier ministre a apporté ce mercredi 20 novembre des réponses claires et nettes quant à ce. Il s’agit notamment des éléments de référence du budget de l’Etat ; du réalisme et l’équité du budget tant en recettes qu’en dépenses ; des problèmes sécuritaires principalement liés aux groupes armés nationaux et étrangers ; de la problématique de la gratuité de l’enseignement de base ; de la couverture santé universelle ; de problème de rémunération spécialement des hommes en uniforme, des fonctionnaires, des enseignants ; de la budgétisation des élections ; du parachèvement de la décentralisation et la mise en œuvre de la caisse nationale de péréquation ; des infrastructures et la connectivité des provinces ; de la desserte en eau et électricité ; de la gestion des catastrophes humanitaires et enfin, de la problématique du fonctionnement de l’appareil judiciaire.
S’agissant de la gratuité de l’enseignement de base, le Gouvernement de la République, annonce Ilunga Ilunkamba, a pris des mesures de réajustement des salaires des enseignants à tous les niveaux concernés. Il a également décidé de la mécanisation des enseignants non payés, de la prise en charge des frais de fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires, ainsi que de l’octroi d’une indemnité de transport et de logement aux enseignants des grandes villes. Pour la mise en application de cette gratuité, précise le premier ministre, une commission chargée de l’évaluation de cette mesure a été mise en place, au cours de la réunion du Conseil des Ministres du 4 octobre 2019 et un premier rapport a été déposé auprès du Vice-premier Ministre, Ministre du Budget. Selon lui, Ce rapport pose une ébauche de la feuille de route dans la résolution des problèmes relevés. Ainsi, face à une réforme aussi audacieuse, Ilunga Ilunkamba propose l’observation d’une méthodologie progressive pour la suite de sa mise en œuvre effective.
Répondant à la question sur la non budgétisation des élections, le premier ministre a rassuré la représentation nationale que le Gouvernement a bel et bien inscrit dans les prévisions budgétaires 2020 des crédits spécialement dédiés aux prochaines opérations électorales en RDC. Ainsi pour cet exercice, 220 milliards de francs ont été réservés pour l’organisation des élections urbaines, municipales et locales, soit 130 millions USD. Quant aux élections de 2023, les crédits y afférents seront inscrits dans les budgets des exercices des années 2021 à 2023, souligne-t-il.
Quant à la préoccupation sur la persistance des groupes armés et de la sécurisation des frontières, le Gouvernement a réaffirmé sa détermination à œuvrer efficacement et de manière implacable contre toutes les bandes de criminels qui sèment la terreur et la désolation à travers le territoire national, plus spécialement dans la partie Est de la RDC. « Le Gouvernement va s’employer, sous l’autorité du Président de la République, et avec le concours de nos Forces armées, à sécuriser davantage nos frontières et à empêcher que certains groupes armés aient la liberté de venir avec témérité troubler l’ordre public et mettre en péril la paix », a affirmé Ilunga Ilunkamba.
Après avoir été soumis à un vote général, le projet de loi de finances pour l’exercice 2020 a été, à l’unanimité, déclaré recevable. Conformément à l’agenda de cette session, il a été envoyé à la Commission économique et financière (Ecofin) et de contrôle budgétaire pour un examen approfondi. La commission Ecofin dispose donc de 10 jours pour l’examen de ce projet de loi, soit du jeudi 21 novembre au samedi 30 novembre, en vue d’en déposer sa conclusion au bureau de l’Assemblée nationale. L’assemblée plénière, à son tour, procédera à l’examen et audition du rapport de la commission ecofin au plus tard le mardi 3 décembre 2019. Ce projet sera ensuite transmis au sénat pour examen et adoption en seconde lecture.
Dorcas N.