Comme lors du discours-programme du premier ministre à l’investiture de son gouvernement, le député national Moïse Nyarugabo est revenu à la charge pour défendre la cause du ministère de la recherche scientifique, souvent négligée dans le budget national. C’était lundi dernier lors de la présentation par le premier ministre Sylvestre Ilunkamba du projet de Loi des finances pour l’exercice 2020. L’élu d’Uvira et l’ancien ministre de l’Economie nationale juge très modique le budget de 0,41% alloué à la recherche scientifique. Il plaide pour que cette allocation atteigne ne fut-ce que 1% pour répondre à l’exigence minimale de l’UNESCO.
« La recherche scientifique est la clé ou le moteur de développement d’une nation. Elle est transversale, elle touche à tous les domaines. Malheureusement, elle est le parent pauvre (NDLR : en RDC). De 2009 à 2019, son budget varie de 0,29 à 0,59%. Dans le budget sous examen il est de 0,41%. Pourtant, on a ajouté à la recherche scientifique classique, l’innovation technologique, donc le numérique. Que peut-on réaliser dans ce domaine avec 0,41% du budget ?», fait-il remarquer.
Et de plaider : « Le minimum devrait être le 1% conformément à la résolution des chefs d’Etat réunis à Lagos en 1980, approuvée par le conseil exécutif de l’Union africaine dans la décision de Khartoum et réaffirmée à Addis-Abeba et à Malabo en 2014, qui demande à chaque pays d’affecter 1% PIB à la recherche. Je propose que ce budget soit revu à la hausse, ne fut-ce qu’ajouter le 0,59 pour faire 1%, et la création d’un fonds d’appui à la recherche qui trouverait des substances, c’est-à-dire de l’argent dans le fonds de générations futures. Voilà ce à quoi doit servir le fonds de générations futures, c’est la recherche et dans l’innovation technologique ».
Ce plaidoyer de Moise Nyarugabo vient réconforter le ministre de la Recherche Scientifique et Innovation Technologique, José Mpanda Kabangu qui, depuis son avènement la tête de ce ministère affirme que sa vision, c’est de faire de la science et de l’innovation technologique un outil de développement durable pour l’émergence de la République Démocratique du Congo à l’horizon 2030. Cet élu de Mbuji-Mayi qui promet de laisser des bonnes empreintes indélébiles au MRSIT, déclare avoir très confiance envers le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui, du reste, est professeur d’université et chercheur. Ce dernier devra répondre ce mercredi 20 novembre 2019 aux préoccupations soulevées par les députés nationaux par rapport à son budget leur présenté, y compris celles de Moïse Nyarugabo.
Owandi.