Budget de Sylvestre Ilunga : 11,3% consacrés à l’éducation

Tel que prévu, l’examen du projet de loi de finances a débuté ce lundi 18 novembre 2019 à l’Assemblée nationale. Au cours de cette plénière, le premier ministre a présenté devant les députés nationaux ce projet  pour l’exercice 2020, dans lequel il consacre plus de 30% du budget destinés à l’amélioration du social des congolais dont la gratuité de l’enseignement est l’axe prioritaire.

Répondant aux exigences des dispositions de l’article 126 de la Constitution, le premier ministre, Ilunga Ilunkamba, a soumis devant la chambre basse du parlement, le projet de Loi de finances de l’exercice 2020, et ce, conformément au calendrier législatif adopté en début de la session parlementaire qui est essentiellement budgétaire. Evalué à plus de 10 milliards USD, ce projet de Loi de finances est donc le reflet du Programme du Gouvernement et reprend une série d’actions et de réformes à entreprendre en vue de permettre à la RDC de poursuivre sa marche vers le développement, la modernisation et la réduction de la pauvreté et des inégalités. Il prend également en compte les préoccupations pertinentes soulevées par les élus nationaux lors du débat qui a été ouvert à la suite de son discours-programme. Les députés nationaux avaient exprimé leurs préoccupations causées par l’absence de certains chiffres et d’autres indications qui devraient être repris dans le programme du premier ministre.

Ainsi, quatre points ont fait l’objet de l’intervention du chef du gouvernement, du haut de sa tribune. Il a, dans un premier temps, évoqué les faits marquants de l’environnement économique récent tant au plan international que national. Ensuite, il a abordé les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme, qui définit la trajectoire des finances publiques découlant du Programme du Gouvernement pour la période de 2020 à 2022.  Le troisième point était axé sur la description de la situation de l’exécution du budget du Pouvoir Central au cours du premier semestre de l’exercice 2019 comme l’exige la Loi, assortie des perspectives budgétaires à fin décembre de cette année. Et enfin, il a présenté le projet de loi de finances de l’exercice 2020 soumis au vote de la Représentation nationale.

Parlant du projet de loi de finances de l’exercice 2020, il sied de noter qu’il s’inscrit dans l’optique de la mise en œuvre, en année pleine, du Programme de du Gouvernement qui couvre les cinq années de la Mandature. Pour le premier ministre, ce budget principalement axé sur le social du peuple congolais alloue des moyens conséquents pour la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base ainsi que de l’accès aux soins de santé universel.

« Par grande fonction de l’Etat, l’accent est mis sur les dépenses sociales situées à 30,1% du budget global, dont 21,8% pour l’éducation, 5,9% pour la santé et 2,4% pour la protection sociale. La part de la gratuité scolaire dans le budget global s’élève à 11,3%. Un effort est consenti pour prendre en charge l’enveloppe totale de la rémunération des enseignants au cours de l’exercice 2020, le fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires, la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires, l’acquisition des kits scolaires et des matériels didactiques ainsi que la mise en place des cantines scolaires », a affirmé le chef de l’exécutif congolais.

Pour la réalisation de ce projet de loi de finances, il invite donc  les élus nationaux  à œuvrer ensemble afin de répondre aux attentes du peuple. En outre, au nom du gouvernement qu’il représente , le premier ministre s’engage à poursuivre tous ceux qui s’adonnent au détournement des deniers publics, au coulage des recettes, à la corruption ainsi qu’aux autres pratiques illégales, privant ainsi l’Etat de ses moyens d’action en faveur du plus grand nombre.

« Et s’il le faut, puisque le mal est profond, rien ne nous empêchera d’envisager la multiplication d’enquêtes déclenchées à partir des signes extérieurs d’enrichissement rapide et illicite. Ceci concerne également et en premier lieu les membres du Gouvernement, ainsi que tous les autres responsables de l’Etat », lâche-t-il.

Dorcas N.

  • Bendélé Ekweya té

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