La Chambre Haute du Parlement a lancé, le jeudi 14 novembre 2019 dans la salle du spectacle du Palais du peuple, la campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Cette nitiative de la Fondation Bomoko, s’inscrit dans la perspective de faire bénéficier aux sénatrices ainsi qu’au personnel féminin de cette institution, les retombées du dépistage précoce, car la bonne prise en charge de la santé de ces personnels est parmi les défis que le Sénat s’est engagé de relever.
Le cancer n’est pas un tabou et devrait s’inscrire parmi les priorités sanitaires de la RDC. C’est une véritable gangrène, qui touche les couches défavorisées de la population. C’est dans ce cadre que le sénateur John Tibasima, 2e vice-président a, au nom du président du sénat, lancé cette campagne de sensibilisation, au profit du personnel féminin de la Chambre Haute. Pour lui, cette journée doit devenir le prélude de multiples initiatives de sensibilisation et dépistage.
« C’est avec un grand plaisir que je me retrouve en ce moment parmi vous pour présider cette cérémonie qui est une première, car nous osons aborder un sujet sensible, non seulement pour les femmes de notre institution, mais aussi pour toutes les mamans prises en charge sur le plan sanitaire par le sénat qui, pour la plupart, préfèrent ignorer l’existence de cette maladie pour des raisons de tranquillité apparente », a-t-il déclaré.
Le cancre du col de l’utérus, affirme le 2e vice-président, est l’une des causes des décès des femmes dans les pays en voie de développement. Les statistiques du taux de mortalité du cancer du sein et du col de l’utérus sont très éloquentes. Beaucoup de cas de cancer sont attribuables à des facteurs à risques liés au mode de vie ou à l’environnement, et donc potentiellement évitables par une suppression ou une réduction de l’exposition à ces facteurs. Mesurer cette part évitable, permet de cibler les priorités d’action pour la prévention du cancer.
Selon le docteur Keta Anthony, chargé de sensibilisation adjoint à la fondation Bomoko, le cancer du sein et du col de l’utérus sont des maladies effectivement très dangereuses qui affectent les nombreuses personnes, mais qui malheureusement restent méconnues de toute la population. « Cette activité consiste à apporter la formation aux honorables sénatrices afin qu’elles apportent leur contribution à la lutte contre le cancer. Notre objectif est de sensibiliser et d’informer le plus grand nombre, afin que les personnes puissent éviter certains facteurs de risques », a affirmé Dr. Keta Anthony avant d’ajouter que l’objectif poursuivi à long terme est de réduire le nombre des nouveaux cas de cette maladie. C’est ainsi qu’il lance un appel au gouvernement afin qu’il s’implique dans ce combat.
« Nous attendons que le cancer dispose d’un programme national et qu’il soit créé un registre national de lutte contre le cancer. Cela permettra de fédérer les nombreux efforts qui sont réalisés par diverses structures de façon disparate», indique-t-il.
La Fondation Bomoko est une structure de prévention et elle est axée sur cinq types de cancer, notamment le cancer du sein, de la prostate, du colon et la leucémie. Cette ONG travaille dans la sensibilisation et la prévention. Melissa Amisi Sharufa est la présidente de cette fondation.
Dorcas Nzumea