La Dynamique 50% de femmes ou rien a saisi le procureur général de Bukavu pour contester devant la justice, les arrêtés du gouverneur nommant les membres de son gouvernement y compris ceux nommant son directeur de cabinet ainsi que son adjoint. Pour cause, la très faible représentativité de femmes dans cette sphère du pouvoir au niveau de la province.
Selon Me Aline Bahati, porte-parole de cette structure de droits de la femme, les femmes du Sud-Kivu demandent à ce que l’article 14 de la loi fondamentale de la RDC soit respecté. Elle a ainsi déclaré au cours d’un point de presse tenu au Palais de justice de Bukavu, samedi 9 novembre dernier. Ayant confiance en la justice, voilà pourquoi elles ont déposé leur requête auprès du procureur général, disent-elles.
Ces femmes leaders précisent qu’elles ne sont pas contre le gouverneur de la province Théo Kasi Gwambidje, mais elles se sont juste opposées à ses décisions de juin dernier qui violent la constitution. « Nous sommes conscientes de la situation actuelle et des tractations au sein du gouvernement provincial. Et nous tenons à signaler et à faire acter que la Dynamique 50% de femmes ou rien est apolitique. Nous ne sommes derrière aucun parti politique. En plus, nous n’avons rien contre la personne du gouverneur Théo Ngwabije Kasi. On ne s’attaque pas à sa personne, mais on s’attaque à ses décisions », fait savoir Me Aline BAHATI au nom de ce collectif.
Signalons que l’article 14 de la constitution congolaise stipule que « les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits…la femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions ».
Seul bémol, c’est le temps que cette structure de femmes a pris pour contester les arrêtés du gouverneur, alors que ceux-ci ont été rendus publics depuis le mois de juin. Parmi les associations qui ont accompagné cette structure, l’on a remarqué l’Association de Femmes des Médias.
Alphonsine Ndjibu.