C’est depuis le lundi 4 novembre 2019 que les enseignants du territoire de Kibombo, dans la province du Maniema, observent un mouvement de grève sèche. Ils réclament, entre autres, la paie équitable des salaires du corps enseignant du chef-lieu de la province ainsi que l’accompagnement du gouvernement central dans le processus de la gratuité de l’enseignement en payant les enseignants NP et NU du territoire de Kibombo. En outre, ils disent non à la paie bimensuelle par la Caritas Kindu.
C’est au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue le dimanche 3 novembre que ces enseignants des écoles publiques du territoire de Kibombo ont décidé de suspendre toutes les activités scolaires et parascolaires afin de faire entendre leurs cris d’alarme aux autorités. Le mot d’ordre a été donné par leur porte-parole, Edongo Mulenda Jonathan.
« On a écrit au gouverneur de la province qui, jusqu’à présent n’a pas encore répondu à nos revendications. Les enseignants ne céderont pas aux intimidations. Comme le dit le mémorandum, ils arriveront à 8 h20 au sein de leurs établissements respectifs et après avoir apposé leurs signatures, ils rentreront dans leurs maisons et ce, jusqu’au jour où le gouvernement prendra en compte nos revendications et apportera des résolutions sans faille », a déclaré Edongo Mulenda Jonathan.
En effet, ce corps enseignant, dans l’objet de leur revendication, demande au gouvernement de prendre en compte le problème de la discrimination salariale c’est-à-dire, l’enseignant de Kindu, comme celui de Kibombo doit bénéficier de l’augmentation du premier palier qui est élevé à 139.000FC. Il demande, par ailleurs au gouvernement de prendre en compte le NP et NU puisque, à en croire Edongo Jonathan, la gratuité promise par le chef de l’état exige un accompagnement total de tous.
Après avoir remarqué le retard de paiement de leurs salaires par la Caritas allant de 48 à 50 jours, les enseignants disent non à la paie bimensuelle; ils proposent, par contre, à partir du 26 de chaque mois, que la Caritas arrive à Kibombo pour permettre à l’enseignant de planifier sa vie sociale. « Ce n’est qu’après protocole d’accord et satisfaction du départ de nos revendications que nous allons reprendre le chemin de l’école. Pas question de reculer car nous allons observer tout ce qui est écrit dans notre correspondance », tranche Edongo Mulenda Jonathan.
Dorcas N