Face aux étudiants de l’UPN : Matata Ponyo pour la pérennisation d’un leadership et la bonne gouvernance de qualité

Il s’est tenu ce jeudi 07 novembre au sein de l’Université Pédagogique Nationale, sous l’initiative de la coordination estudiantine de cette  »alma mater », une conférence-débat autour du thème : leadership et bonne gouvernance comme pilier du nouveau modèle de développement de la RDC et au cours de laquelle, le Premier Ministre honoraire, Augustin Matata Ponyo, l’invité d’honneur a partagé son expertise avec les étudiants de diverses filières.

A cette occasion, l’homme à la cravate rouge qui considère les étudiants comme des véritables leaders à devenir pouvant contribuer à l’émergence d’un Congo fort les années à venir, s’est appesanti sur deux concepts clés. Notamment, un leadership de qualité et une bonne gouvernance de qualité.

Dans son introduction, l’ancien premier ministre souligne que la population de la RDC, comme celle d’autres pays du monde, aspire naturellement et légitiment au bien-être, au progrès et au développement. Cependant malgré sa dotation en ressources naturelles, la population de la RDC vit encore dans des situations précaires. D’où, estime Augustin Matata Ponyo, qu’il y a lieu de pallier à ce problème, de part une gestion efficace et de qualité.

D’entrée de jeux, Matata Ponyo définit le leadership comme étant une capacité d’influencer et de conduire un groupe. La définition à travers laquelle, il a parlé du leadership de groupe, autrement dit d’organisations et de l’Etat, constituant un facteur crucial pour les résolutions de problèmes auxquels sont confrontés les individus et les Gouvernements.

A l’en croire, le leadership ne découle pas non seulement de la légitimité du leader au regard de sa position hiérarchique, juridique ou élective, mais implique aussi la capacité d’orchestrer, de veiller à la cohérence du groupe et de convaincre ses paires. Ainsi, s’agissant du leadership individuel, Matata fait remarquer que ceci s’impose en une condition sine quo none de réussite à l’échelle individuelle, permettant à tout homme d’acquérir des qualités, en vue de faire face aux obstacles et de résister aux voies de facilité dans la poursuite d’un objectif donné.

Pour ce qui est de types de leadership, le sénateur Matata étale quelques-uns. Entre autres, le leadership dictatorial, faisant appel à une certaine exigence et obligation liée au savoir en dénigrant les autres. Celui démocratique consiste à recevoir, les avis des uns et des autres. Et pour ce qui est de paternaliste, ceci se réfère à l’appropriation de toutes les décisions, c’est-à-dire, considérer d’immature ce que d’aucuns pensent et disent. Quant au leadership autoritaire, explique Matata Ponyo, il y a lieu de s’opposer à un certain point de vue tandis que le leadership transactionnel fait intervenir une négociation entre les individus alors que le transformationnel apporte un changement en faisant progresser le groupe en une vision commune.

Le fondateur de l’Université qui porte son nom revient ici à caractériser ce que doit être un leader de qualité. C’est l’honnêteté, la constance, le charisme, la rigueur et l’organisation. Aussi faut-il ajouter, la vision, qui lui dotera des stratégies, des méthodes et des techniques vers un processus de cheminement précis afin de matérialiser ses objectifs, soutient l’hôte du jour des étudiants de l’UPN.

Quant à la question de la gouvernance, l’ex-patron du Gouvernement précise que cela constitue un ensemble des pratiques, des règles, et des institutions entre plusieurs hommes réunis pour une meilleure gestion. Ce, dans le but de conduire à bien le train du développement.  »Sans bonne gouvernance, il n y aura pas de progrès. Il est donc important de tenir compte du contexte de l’environnement dans lequel s’appliquent ces indices » a-t-il martelé en précisant l’indice de gouvernance institutionnelle intègre des préoccupations spécifiques comme la stabilité des institutions, le risque pays et la puissance de l’Etat.

Par ailleurs, le conférencier explique que la gestion publique comme du reste dans la gestion privée, la véritable prise de conscience des responsabilités s’apprécie par l’option pour une gouvernance perspicace, qui se démarque aux fins des résultats. De fond en comble, l’élu du Maniema, a fait comprendre aux étudiants et aux corps scientifiques, qu’en dehors de la gouvernance économique et financière, il en existe autres dans tous les secteurs, notamment sur le plan juridique, politique, judiciaire, éducationnel…

Au stade de l’éducation, il émet le vœu de voir un Congo avec des enseignants et des étudiants y compris un système éducatif de très bonne qualité. « Le meilleur investissement, c’est celui de l’homme par le biais d’une éducation solide », a insisté l’économiste Matata Ponyo Mapon.

J.M.

  • Bendélé Ekweya té

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