A bâton rompu de plus d’une heure, ce mardi 05 novembre avec le Réseau des Journalistes Economiques et Financiers de la RD Congo (REJEF), le directeur général de l’Agence Congolaise de Grands Travaux (ACGT) a livré les grandes réalisations de sa structure. Créée en 2008 dans le cadre des contrats chinois, l’ACGT est un maître d’ouvrage délégué du Gouvernement congolais chargé de contrôler la conformité (qualité) des travaux d’infrastructures exécutés par les entreprises chinoises et d’en être convaincu des dépenses engagées.
Ainsi, entre autres comme réalisations, Charles-Médard Ilunga cite à Kinshasa les boulevards Lumumba et du 30 juin, l’avenue du Tourisme, le boulevard Triomphal, la route Lutendele, avenue Radio et beaucoup d’espaces urbains aménagés, la construction des stades municipaux dans la capitale et à travers le pays, etc., sans oublier plusieurs projets de connexion de plusieurs centres urbains du pays.
C’est par là qu’il va révéler que l’expérience de la concession de la gestion de quelques routes aux privés a permis de montrer que la prise en charge de celles-ci est parfaite étant donné que le Fonds National d’Entretiens de Routes (FONER) est limité dans sa façon de mobiliser les financements. « C’est une belle expérience sur la route nationale n° 1 entre Kinshasa – Matadi, la concession conclue entre le Gouvernement congolais à travers le Ministère des ITPR et la SOPECO, mais aussi celles signées avec la même entreprise sur la route Lubumbashi – Kasumbalesa et la route Lubumbashi – Likasi – Kolwezi. Grâce à ces concessions, la croissance des recettes des péages est grandissante par trois fois de 2010 à 2018 », a déclaré le numéro 1 de l’ACGT.
Charles-Médard Ilunga fait savoir que grâce aux recettes des péages dont 80% sont affectés aux travaux de construction et d’entretiens des routes, le Gouvernement congolais a pu réhabiliter à Kinshasa la route By Pass(59 millions USD), mais aussi les 7 Km de la route UPN – Mitendi, ainsi que la modernisation en cours de la route Boma – Matadi et Boma – Muanda sans oublier la construction d’un nouveau boulevard Joseph Kabila à Boma.
Au Haut-Katanga et au Lualaba, les recettes des péages ont permis de construire le Pont Lualaba (702m de longueur), de moderniser la route Lubumbashi – Likasi et de construire une nouvelle route de contournement à Lubumbashi (27Km). « Les meilleures routes qui se sont réalisées et qui se terminent toujours, sont celles concédées aux privés. Grâce à des concessions, nous avons beaucoup à faire. C’est comme le rêve que nous avons de réaliser la construction de l’autoroute à Kinshasa partant de l’aéroport à la Gare centrale, mais également la construction en concession de la route Dilolo – Kolwezi, longue de 468 Km », a confié Charles-Médard Ilunga aux sociétaires du REJEF.
En vantant ainsi le partenariat public-privé dans la gestion de routes qui a prouvé ses prouesses, le directeur général de l’ACGT a plaidé pour la route de Kalamba Mbuji au Kasaï central, une route de concession signée entre le gouvernement congolais et l’entreprise chinoise CREC-7, mais dont la gestion est présentement confisquée par le gouverneur Martin Kabuya. « CREC-7 est parmi les meilleures entreprises de notre pays. Nous pensons qu’il faut qu’on essaye d’arranger de manière à ce qu’on laisse CREC-7 continuer les travaux de ce projet économiquement très important pour la province du Kasaï central et le pays. Il n’y a pas de raison à avoir un conflit avec des partenaires aussi importants », a déclaré Charles-Médard Ilunga qui estime qu’en matière d’infrastructures, le débat a été généralement assez politique au lieu d’être technique. Il conseille que celui-ci soit technique.
Innocent Olenga