L’inter-Mutuelle et Associations du Sud-Kivu (IMASKI), se sont dit, dans une déclaration rendue publique le 1er novembre 2019 à Kinshasa, préoccupées par la recrudescence de la situation sécuritaire et humanitaire consécutive aux hostilités récurrentes, perpétrées par les groupes armés locaux et étrangers dans les Hauts et Moyens Plateaux des territoires de Fizi, de Mwenga et d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. Face à ces assassinats et crimes odieux dont sont victimes les populations innocentes, IMASKI invite toutes les parties prenantes, en l’occurrence le gouvernement de la République, à privilégier le dialogue qui pourra conduire à une paix durable et de prendre les dispositions nécessaires afin de mettre fin aux hostilités en vue de stopper le désastre humanitaire en cours.
La situation sécuritaire et humanitaire que prévaut dans la province du Sud-Kivu ne laisse pas indifférents les membres de l’IMASKI. C’est à cet effet qu’ils se sont réunis en assemblée générale afin d’évaluer le processus du dialogue intercommunautaire du Sud-Kivu, en cours de préparation par les 13 communautés de la province précitée, en collaboration avec le caucus de leurs députés nationaux et sénateurs, conduit sous la houlette du Gouvernement de la République.
C’est donc avec consternation et regret que les membres l’IMASKI avouent avoir suivi les déclarations de deux communautés sœurs des Babembe et des Banyamulenge, portant essentiellement sur leur suspension au processus du dialogue susmentionné et entamé ensemble. Ces déclarations, soutient cette synergie, risquent de compromettre les efforts déjà consentis dans la recherche de la paix dans cette partie de la province.
Les sociétaires de l’IMASKI estiment que la participation de ces deux communautés à ces travaux, a été non seulement parmi les éléments déclencheurs et déterminants de ce processus du dialogue mais aussi, elle a été librement consentie par tous. Pour IMASKI, les raisons évoquées par ces deux communautés pour suspendre leur participation au processus du dialogue sont de nature à exacerber davantage les violences.
En outre, les membres de la communauté des Bashi qui ont choisi d’élire domicile dans cette province à la recherche de la survie, sont victimes des assassinats et crimes odieux ciblés. 160 membres de cette communauté ont été sauvagement, atrocement et lâchement tués en l’espace d’un mois. Ne restant pas de marbre face à ces événements malheureux, IMASKI s’est dit préoccupé quant à ce.
Dorcas N.