Un dispositif policier impressionnant filtrait les entrées au gouvernorat depuis les petites heures matinales de ce lundi 04 novembre 2019 à Kananga. Le passage n’était pas facile sur le boulevard Lumumba à la hauteur du Bâtiment administratif. Un gigantesque dispositif policier fortement déployé aux abords du gouvernorat contrôlait tous les passages. En cause, quelques policiers ont indiqué avoir été installés pour empêcher la nouvelle procession des militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha), annoncée après celle du vendredi 1er novembre dernier étouffée.
« Nous sommes là pour identifier tout le monde qui veut passer ici et ne pas permettre la marche de ces jeunes gens de la Lucha interdite par les autorités », s’exprimait un des policiers en Lingala.
Même certains membres du cabinet du gouverneur disent avoir été interceptés et ont éprouvé des difficultés pour accéder dans leurs bureaux ce matin.
« Je suis resté longtemps traîné debout par ces policiers qui me demandaient une pièce qui atteste que je travaille ici. Il m’a fallu beaucoup d’explications et je pensais déjà rebrousser chemin n’eût été l’intervention d’un des policiers parmi les réguliers qui sont avec nous ici au Bâtiment administratif pour que j’aie accès dans les installations. C’était pareil pour beaucoup d’autres collègues qui sont venus avant moi et que j’ai trouvé bloqués ici », relate un des membres du cabinet sous le sceau d’anonymat.
Le mouvement citoyen LUCHA/Section Kananga avait programmé une marche de protestation ce lundi 04 novembre 2019 contre les récents arrêtés du gouverneur Martin Kabuya nommant les responsables de la territoriale notamment à la mairie, à la tête des communes et des territoires. Marche reprogrammée à la suite de celle étouffée par la police le vendredi dernier.
Pour les membres de ce mouvement citoyen qui jugent ces actes du gouverneur Kabuya « illégaux et violant la constitution », pensent aller jusqu’au bout pour obtenir leur annulation pure et simple. « Nous allons pas désarmer malgré les intimidations du gouverneur », a confié l’un de ces jeunes à Scooprdc.net
Georges Ilunga.