La nuit de samedi à dimanche 03 novembre à Lwemba, dans la province de l’Ituri au Nord-Est de la RDC, il y a eu des violences qui ont occasionné la mort d’un agent de santé communautaire commis à l’équipe de la riposte à la maladie à virus Ebola. Face à cette situation, le Secrétariat Technique du comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie Ebola, le Ministère de la santé et leurs partenaires des Nations-Unies ont condamné fermement ces actes de violence.
Une enquête a été donc ouverte à cet effet, pour élucider les circonstances de ce meurtre ainsi que son éventuel lien avec la riposte à la maladie Ebola. Selon les sources policières, deux suspects ont été appréhendés. Cependant, les motivations de ces assaillants n’étaient toujours pas clairement établies à l’heure actuelle.
« Nous continuerons à collaborer avec toutes les autorités compétentes, y compris la Police Nationale Congolaise(PNC), l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) et les Forces Armées de la RDC (FARDC), pour veiller à ce que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice aussi rapidement que possible », a laissé entendre l’équipe de la riposte.
Engagé dans la sensibilisation de sa communauté face à cette 10ième épidémie qui touche depuis août 2018, les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la victime est également un reporter dans une radio communautaire locale de Lwemba. Sa compagne est actuellement dans un état critique avec des multiples blessures suite à ces violences.
Rappelons qu’il a été documenté, depuis le 1er janvier 2019, plus de 300 attaques contre les personnes de la santé ayant causé 6 décès et 70 blessés, particulièrement des agents de la santé luttant au front contre Ebola ainsi que des patients pris en charge.
Par conséquent, chaque attaque retarde la riposte à l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui ne peut fonctionner que dans un environnement favorable, permettant aux équipes d’intervention d’avoir accès à la population et de leur apporter assistance.
Dorcas N.