Dans le cadre de sa tournée dénommée ‘’Safari’’, Moise Katumbi Chapwe s’est rendu le vendredi 1er novembre à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Devant une foule venue l’accueillir, cet opposant a lancé un message de paix et a appelé la population à l’unité. « Nous devons prendre toutes nos responsabilités pour vivre dans la joie et la paix entre nous. Nos frères qui sont dans la forêt doivent prendre l’option du dialogue. Les armes ne sont pas une solution pour une paix durable ; les armes amènent la mort », a-t-il déclaré.
Après trois années d’exil, l’opposant Moise Katumbi s’est lancé dans une tournée nationale qui l’a conduit au Katanga, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri. Ce voyage, affirme-t-il, est une occasion pour lui d’écouter la population mais aussi, de s’imprégner de la situation socio-économique, sécuritaire et humanitaire de la RDC lors de cette période postélectorale.
A Bunia, dans son adresse devant cette population, Moise Katumbi a exprimé son indignation face aux multiples violences et actes de barbarie que subissent les habitants de l’Ituri, mais particulièrement ceux de Djugu et Mambassa. «La Situation humanitaire est catastrophique », a-t-il déploré. Et d’ajouter : « Nous ne pouvons accepter ces innombrables tueries, ces violences, ces destructions, ces massacres. Nous ne pouvons accepter cette barbarie qui est devenue presque quotidienne ». Pour lui, ces souffrances sont la conséquence des actes des ennemis du peuple, qui veulent prospérer en attisant la haine et en cultivant la peur.
En outre, l’opposant a apporté un message de paix et de l’unité et a, par la même occasion, invité les groupes armées rebelles à baisser les armes et choisir plutôt l’option du dialogue. « Les armes ne sont pas une solution pour une paix durable; les armes amènent la mort », a-t-il martelé. Un appel particulier a été lancé aux chefs coutumiers, aux notables et aux jeunes à ne pas céder au tribalisme, à la violence et à la guerre afin d’assurer la paix en Ituri.
Aux autorités de la RDC, il leur est demandé par le leader de l’Ensemble de prendre leurs responsabilités afin d’assurer la protection de tous les citoyens, sur toute l’étendue du territoire mais également de prévoir 100 millions de dollars dans le budget de l’Etat pour des interventions urgentes dans les provinces victimes des conflits, des épidémies et des catastrophes humanitaires.
A Bunia, Moise Katumbi invite les populations dont les zones ont été pacifiées par les forces armées et qui seront prises en charge par l’Etat, à retourner chez elles, à quitter les camps de déplacés dont les bâches usées et trouées par le temps ne protègent plus des intempéries de la saison des pluies. Les compatriotes des autres provinces sont appelés à manifester leur soutien aux victimes.
Tout en remerciant la communauté internationale pour son implication, à travers son système des agences des Nations Unies, et toutes les ONG, Moise Katumbi les encourage à faire encore plus pour soulager la souffrance des déplacés et contribuer à leur retour à une vie normale dans leur lieu de résidence.
Parlant de la maladie à virus Ebola, un vibrant hommage a été rendu à l’équipe du Professeur Muyembe, dont l’expertise mondiale n’est pas discutable, ainsi qu’à tous les membres des équipes de la riposte. Par ailleurs, Moise Katumbi a encouragé la population à faire confiance aux équipes d’experts, mais également à prendre sa part dans la riposte effective. « Nous devons nous unir comme un seul homme pour mettre fin à cette épidémie », a-t-il laissé entendre.
Dorcas Nzumea.