Meurtre à l’hôpital Vijana de Lingwala : quand Dolly Makambo verse les larmes de crocodile

Alors que Kinshasa pleure Belvis Nkuku Ilo, cet administrateur gérant du Centre de santé Vijana à Lingwala, abattu sauvagement mercredi 30 octobre par un des éléments de la police postés par le ministre provincial Dolly Makambo pour s’être opposé à la spoliation d’une partie de la concession abritant l’hôpital, voilà curieusement que ce même ministre provincial accusé comme auteur matériel de ce crime par le personnel de ce centre de santé, publie vite un communiqué pour condamner cet acte odieux et promettre de poursuites judiciaires en l’encontre des auteurs du forfait.

Invraisemblable que cela puisse paraître,  l’acte que vient de poser le ministre Dolly Makambo laisse beaucoup d’observateurs perplexes. Pendant que le personnel de ce centre de santé l’indexe ouvertement d’être auteur intellectuel de cet assassinat, l’homme publie son communiqué de ‘’compassion’’ et de ‘’consternation’’ comme pour se disculper de l’affaire. Précipitation ou émotion ?

Comme disent les juristes lors des enquêtes criminelles, qu’il faudrait toujours voir à qui profite le crime, et vérifier la scène du crime, car l’assassin revient toujours à l’endroit du crime. La ‘’consternation’’ évoquée par le ministre provincial de l’intérieur du Gouvernement Ngobila dans son communiqué ne paraît aux yeux des observateurs  que comme des larmes de crocodile.

Non sans raison, pourquoi se consterne-t-il seulement pour ce jeune médecin fauché à fleur d’âge alors que lundi 28 et mardi 29 Octobre,  il y a eu aussi deux motards qui sont morts à la suite des incidents d’altercation avec la police suivis des incendies des bus Transco et Esprit de vie ? Dolly Makambo n’a publié, entant que ministre en charge de la sécurité de tous les Kinois, aucun communiqué à ce sujet.  Pourquoi seulement un communiqué suite à l’assassinat de ce jeune cadre de santé ? Se reprocherait-il de quelque chose ! Certes oui !

Déjà, apprend Scooprdc.net, une marche pacifique contre cet assassinat odieux de ce jeune médecin est envisagée l’un de ces quatre matins pour exiger sa démission. Aussi, l’ACAJ de Me Georges Kapiamba qui promet de tenir un point de presse à ce sujet ce jeudi 31 octobre, décide de prendre à bras-le-corps ce dossier. Georges Kapiamba est prêt, déclare-t-il à Scooprdc.net de mettre à la disposition de la famille de la victime tous les avocats de sa structure pour la défense de cette cause afin que véritablement justice soit faite et que les coupables de loin ou de près soient sévèrement sanctionnés.

Nzakomba.

  • Bendélé Ekweya té

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